Les champs du Guatemala

    La montagne se rapproche.

Après un passage rapide de frontière nous voici dans un pays que j’ai envie de découvrir.

La premier constat que nous faisons : on redescend de deux crans au niveau propreté, entretien des routes, richesse de la population etc..

 

 

 

 

 

 

De temps en temps des passages un peu chaotiques. Le bord des routes aussi ne sont pas entretenus comme au Mexique.

Autre observation : toutes les maisons possèdent des volailles en liberté au bord des routes. Ce n’est pas un signe de richesse..

 

 

 

 

 

 

 

Ici des canards. Comme au Belize, les dindes sont très présentes . Elles vivent également à l’état sauvage dans les grandes réserves d’état.

 

 

 

 

 

 

 

 

Elles ressemblent beaucoup aux dindes noires domestiques de chez nous.

Autre constat: pour le moment nous avons vu sur les contreforts des collines une occupation total du territoire par l’élevage de bovins et la forêt souvent défrichée.

C’est impressionnant. Des ranchs immenses clôturés par des fils de fer barbelés ou des barrières en bois très bien entretenues le long de la route.

 

 

 

 

 

 

Ici une porte d’entrée de ranch avec une scène d’élevage.

 

 

 

 

 

 

Idem, regardez un peu il y a de l’argent dans ces ranchs!!!

 

 

 

 

 

 

Voyons voyons. Nous avons fait demi tour avec nos vélos pour voir si on avait bien vu. Pas besoin de traduction il me semble 😂

Étant surpris par l’etendu et la richesse de certains ranchs, je suis parti en quête d’infos. Et la réponse est facile : ils appartiennent à des gangs qui achètent les terres pour blanchir de l’argent.

J’espère qu’ils ne liront pas le blog.. 🤔

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur les marchés, on trouve tout l’équipement des gardiens cavaliers qui s’occupent des vaches sur ces étendues mais aussi pour la parade et pour tous les jours.

 

 

 

 

 

 

Une petite plaine coincée entre les collines où poussent de maigres céréales.

 

 

 

 

 

 

 

 

Regardez, ils sèment du maïs en bord  de route sur le talus. L’espace cultivable est petit ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

La aussi sur le remblais de la route, du maïs pointe.

J’ai vu aussi des haricots, du soja sortir derrière le maïs recolté des talus. C’est une preuve de la pauvreté de la population qui cherche à se nourrir. Comme elle peut..

 

 

 

 

 

 

Régulièrement, nous croisons ces magasins qui vendent des produits pour l’agriculture  et surtout pour les soins des animaux. Forcément, avec la densité d’animaux domestiques dans le secteur.

 

 

 

 

 

 

Beaucoup vendent des taureaux le long des routes.

Nous avons pris de l’altitude en traversant des montagnes. Les bovins ont disparu sauf sur la route où 50 % des camions transportent des vaches. Inutile de vous dire l’odeur qui se dégage de la route avec les écoulements d’urine de ceux ci.

Des centaines de camions de ce type transportent des bovins.
Mais aussi des pick-up aménagés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes maintenant dans la forêt.

 

 

 

 

 

 

Je suis surpris de voir des zones de cultures dans des pentes rocailleuses. Visiblement, la forêt à été coupée, il reste encore des troncs. Le feu est passé par là, et derrière, ils cultivent  en semant du maïs, des haricots entre les pierres où les rochers ; le tout bien sur, à la main.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici des haricots. Les poubelles ne les gènent pas trop.

Une bien maigre récolte s’annonce.
Encore du maïs le long des routes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous voici de nouveau dans des zones moins montagneuses et devinez.. les ranchs sont de retour.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il pensait pouvoir discuter avec nous malheureusement nous ne parlons pas la même langue.

 

 

 

 

 

 

Ils traversent la route et disparaissent dans les pâturages.

Leurs selles sont magnifiques.

 

 

 

 

 

 

 

Deux jours de repos nous ont permis de faire un tour de lanchas sur le plus grand lac du Guatemala, en passant dans un canyon, pour rejoindre  un village accessible uniquement par voie d’eau.

Nous avons pu nous rendre compte de l’immensité des forêts du pays.

En remontant en selle🚴‍♀️🚴‍♂️ nous traversons des plantations d’hévéa.

 

 

 

 

 

 

 

 

Un jeune est entrain de récolter la sève de l’arbre qui s’est agglomérée et ressemble déjà à du caoutchouc.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une saignée sur le tronc permet de récolter la sève.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici, ce sont des palmiers. Ils récoltent en ce moment les fruits pour faire la » fameuse » huile de palme!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

Tiens tiens, il était temps de voir une vraie plantation de bananiers, ici sur plusieurs dizaines d’ha.

Nous en mangeons au moins deux fois par jour, elles sont excellentes, on en trouve un peu partout au bord des routes pour quelques centimes.

 

 

 

 

 

 

Encore et toujours du maïs. Ici, il prend la place des palmiers qui ont été abattusp. Plus loin il est cultivé jusque dans les massifs et toujours avec la même méthode. On coupe, on brûle, et on sème à la main en faisant des trous avec un baton pointu. La terre est super légère. De toute façon ici, c’est zéro mécanisation mais main d’œuvre en nombre de partout,et de tout âge.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces filles  n’ont pas plus de 10 ans elles sont déjà bien chargées avec leurs fardeau de bois. Elle rentrent chez elle dans la tribue (non donné par des panneaux) . C’est pour faire les repas sur du feu de bois. 🤔

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel charge ce brave homme a-t-il sur le dos??🤔Il avançait d’un bon pas,  je le comprend, il devait languir d’arriver…

Un autre arrivait avec un sac rempli d’épis de maïs bien rangés.
C’est la petit moto, leur seul outil mécanique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous prenons encore une fois de l’altitude nous sommes à 1700m.

De nouveau, à cette hauteur, des pans entiers de terrains pentus sont recouverts de filets. Je soulève pour voir et surprise : des tomates.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pas une herbe, des plantes en parfait état surprenant….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et voilà la réponse pas besoin de chercher très loin. Des fongicides, herbicides etc..

Comme l’indiquait des panneaux au bord de la route, nous sommes dans une zone de protection écologique, cherchez l’erreur !!!!!

Ici ils épandent de la fiente de poules comme fumure pour de futures plantations de tomates.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le fumier de poule est très très riche en azote et en potasse. Tout ce que demandent les tomates. Mais là, ils ont mis trois fois le dosage. Où vont aller les nitrates en trop ???

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore plus haut dans des pentes raides, ces jeunes battent une céréale pour récupérer les graines. Au premier plan quelques plantes de maïs.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes maintenant à 2600m d’altitude, beaucoup de maïs cultivé dans les pentes en travers pour conserver l’eau de pluie. Ici c’est du maïs blanc qui sera transformé en farine pour faire les » fameuses « tortillas.. Galette ou petite crêpe qui remplacent le pain et aussi utilisé  comme ustensile pour manger. On mange souvent avec les doigts..

 

 

 

 

 

 

 

 

En perdant un peu d’altitude, nous découvrons les plantations de caféiers. Les montagnes sont recouvertes, mais pas en plein ciel, elles sont sous la végétation, sous les arbres, ce qui provoque une maturation plus lente et produit des graines de haute qualité.

On voit bien ici les arbustes à l’ombre des grands arbres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oh, les beaux grains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aussi des plantations d’avocatiers.

Nous avons perdu beaucoup d’altitude, après avoir traversé une zone d’élevage,puis, nous retrouvons plus bas des plantations de bananiers.

une ferme avec  de très grandes parcelles de bananiers.

 

 

 

 

 

 

 

Nos bananes entrains de grossir bien à l’abris.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah enfin les voilà, des cultures d’ananas irrigués, bien à l’abri  sous ces filets.

 

 

 

 

 

 

 

 

Des présentoirs de vente de partout le long de la route.

Nous sommes maintenant en plaine à quelques mètres d’altitude.

 

 

 

Nous empruntons une piste de traverse, la canne à sucre est partout, des milliers d’ha de chaque côté.

La récolte bat son plein. Les parcelles sont brûlées pour enlever toutes les feuilles, ensuite une machine auto motrice (un peu comme une ensileuse) récolte la canne, la coupe en morceaux grossièrement et la déverse dans des transbordeurs tirés par un tracteur à côté de la machine. Comme pour l’ensilage de maïs chez nous. Une fois le transbordeur plein, il déverse son chargement dans un camion à 4 remorques qui partira livrer l’usine.

Celui-ci est vide il va au champ.

 

 

 

 

 

 

 

 

Je crois que celui là était chargé.😷 C’est un peu poussiéreux comme parcours.

Si je résume un peu. J’ai pu observer différentes couches de végétation en fonction de l’altitude.

En partant de 0m du niveau de la mer.

Entre 0 et 10 mètres : des mangroves.

De 10 a 100 : de la canne à sucre.

De 100 à 500 : ananas, bananiers pour les zones irriguées.

De 500 a 1200 : l’élevage domine.

De 1200 à 2200 d’altitude des cafeiers, des mangiers,des agrumes, des légumes des tomates.

De 2200m à 2700 du maïs.

Bon, c’est un peu schématique, mais c’est mon observation….

Bien j’espère que les descriptions de l’agriculture sur notre parcours sont assez  réalistes, un peu générales. C’est toujours difficile de comprendre, mais passionnant de découvrir d’autres façons de travailler le sol, la terre qui ne l’oublions pas, nourrie les hommes qui l’occupent.

D’un point de vue personnel, une chose est sûre . La chimie dans les champs et très très présente. Nous avons rencontré beaucoup d’hommes avec des pulvérisateurs sur le dos sortant des champs où sur leurs motos. C’est sans doute ce qui leurs permet de travailler, d’entretenir, de produire dans des zones qui ne devaient pas l’être avant..

Voilà le débat est ouvert. Production, pollution, déforestation, Alimentation, éducation, Surpopulation etc….🤔