Non ce n’est pas un jouet. Mais une moissonneuse à chenille pour la récolte du maïs.
Une fois la frontière passée, nous nous lançons à la découverte de la Thaïlande mais dans la partie nord du pays. Au bout de quelques km une surprise en bord de route sous un hangar.
Celle ci pour la récolte du riz La même de face.
Les Thaïs customisent beaucoup de véhicules, les cars, les camions, les 4 x4 mais je ne m’attendais pas à voir une moissonneuse aussi bien préparée. Quel changement en quelques km entre deux pays !! Décidément on fait des découvertes incroyables en permanence. C’est la magie du vélo, le contact direct avec ce qui nous entoure. Il suffit d’ouvrir les yeux, de serrer les poignées des freins, on s’arrête et voilà c’est dans la boite à souvenir et pour longtemps.
Nous traversons maintenant une plaine. Je suis intrigué de voir en bord de route sur des dizaines de km, des grains de maïs en grande quantité. Ceci restera une énigme même si nous découvrons que les cultures de maïs sont ici présentes dans tous les bas-fonds et dans les rizières, sans doute en deuxième culture. La réponse arrivera peut-être d’ici la fin du séjour ?
Drôle de voir des palmiers en bordure de champ.
Ici le maïs en deuxième culture dans les rizières.
Comme dans beaucoup de pays d’Asie, le maïs et ici ramassé par des petites mains.
La vallée se ressert, les collines sont de plus en plus présentes, les rizières se retrouvent coincées entre. Par-ci par-là des cultures de manioc s’accrochent aux pentes.
La récolte du manioc est terminée laissant une nature un peu triste.
Il fait très chaud. La végétation brûle sous le soleil, mais pas que.
Une journée bien particulière, nous pensions trouver la montagne et nous trouvons de véritables murs devant nous. Pas loin de 4 h pour faire 20 km avec 870 m dénivelé sur une route de réputation mondiale avec plus de 2000 virages, de vrais montagnes Russes, le casse- patte garanti. Nous gardons quand même le moral dans ce paysage des plus hostiles où le feu est partout.
Difficile de voir sur la photo mais nous sommes dans des pentes entre 12 et 18 % que nous montons à pied
Des routes en super état, pourtant nous ne croiseront pas un seul camion ni car de la journée ni de vélos. Impossible, les camions ne résistent pas ici, ni les cyclistes. Les pick-up dégagent tous une odeur de freins.
Après l’effort, le réconfort ou plus exactement le plaisir à l’état pur, l’ivresse d’une descente vers la vallée sur une route large avec un bon revêtement. Imaginez un peu : dévaler avec des pentes pareilles sur des vélos aussi chargés. Ça file comme des bobsleighs collés à la route, les sensations sont étonnantes d’une fluidité incroyable, il ne faut pas s’endormir, bien se pencher dans les courbes et ça glisse comme sur du velours. Je vous rassure, les freins hydrauliques sont étonnement efficaces, et puis de toute façon une montée nous arrêtera très vite… nous passons de 70kmh à 4kmh sur parfois 50 m tellement c’est raide. En face de nous, l’impression d’être écrasé sur la route qui monte.
De temps en temps, nous traversons des petites vallées. Elles ressemblent à des oasis tellement le contraste est saisissant. Des cultures toutes vertes, entourées par des massifs brûlés par le soleil ou le feu qui est ici omniprésent.
Quel contraste, quelle beauté.
Ici du soja en deuxième culture. Ces couleurs sont éblouissantes dans cette oasis de verdure.
Les petites rigoles qui apportent la vie à nos cultures pour nourrir, au bout de la chaine, les êtres humains que nous sommes.
Nous découvrons une nouvelle culture. Depuis quelques km, nous croisons des pick-up qui dégagent une odeur bien connue d’ail. Nous ne tardons pas de voir ces oasis envahis par des champs d’ail sans doute en deuxième culture, après le riz.
Culture sur paille de riz.
Irrigation de l’ail.
Encore de l’ail dans de toutes petites rizières
D’un peu plus près.
La récolte pas moins de 30 personnes dans le champ.
Une vrai fourmilière, plus de 50 personnes dans cette rizière un peu plus loin.
Arraché et mis en bottes.
En tas en attendant le transport.
Voici nos convois de parfum. Au passage regardez ce camion Thai customisé avec des rétroviseurs.
Le séchage s’effectuera au sol comme beaucoup de récoltes en Asie.
Après un séchage partiel, l’ail est remis en botte une deuxième fois par nos petites mains, bien sûr et en plein soleil svp ! Il fait plus de 40 degrés
Nos bottes d’ail sont installées dans des séchoirs en bambou avant d’être préparées et triées. Bon maintenant j’espère que je ne vous ai pas dégouté avec l’ail sinon vous ne pourrez pas venir en Asie. On en trouve dans beaucoup de plats ici, et avec du Riz hi hi.
Il n’est pas encore 7 h ce matin il fait déjà plus de 20 degrés sur nos vélos. La fumée des feux de forêt forme un voile bien visible ici.
Oh les voici mais que ce passe t-il ? Il semble que le dernier ait un problème, il doit être dans les choux… La solidarité asiatique joue à fond ici. Et une fois de plus nous découvrons autre chose. Nous croisons des pick-up chargés de salades, ou de choux fleurs. Peut être verrons nous les cultures plus loin.
Et bien cher Lecteur, Parents, Amis, cycliste d’un jour, je suis au regret de vous annoncer que nous ne verrons pas les champs de salades de plus près ensemble. Devant l’impossibilité d’avancer due aux fermetures des frontières sur la totalité de notre projet et même au delà. Nous n’avons pas d’autre alternative que celle de prendre un car et un avion le plus vite possible pour rentrer au bercail, comme le demande d’ailleurs le gouvernement français.
Comme l’indique cette enseigne Mae Hong Song sera la fin de notre parcours vélo.
L’humanité est devenue un peu folle, un certain virus est entrain de nous faire prendre conscience que nous devons modifier nos comportements pour continuer d’exister sur notre terre nourricière.
Nous sommes partis avec nos vélos à la découverte du monde, nous avons commencé à comprendre en Russie que l’homme était entrain de détruire la terre qui l’héberge , puis en Mongolie, et surtout en Chine ou le choc à été très violent, si violent que je ressentais des frissons devant une telle agitation. Je disais alors que nous allions droit dans le mur., J’ai vue Sihanoukville, une ville cauchemar du Cambodge aux mains des Chinois pourtant des personnes agréables. Je ne pensais pas que ce serait aussi rapide, que nous ne pourrions pas visiter les pays « en stan » qui m’interrogent aussi. Et bien si c’est bien ça, l’homme est allé trop loin. Nous sommes tous responsables de ce qui arrive et il faudra en tenir compte pour l’avenir.
Toujours plus, toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus rapide, toujours plus riche, toujours vouloir acheter moins cher. Etc. Pourquoi Faire ???? en arriver là où nous sommes aujourd’hui !!
Nous avons passé des moments extraordinaires d’une grande richesse, en échanges avec les populations que nous avons rencontrées au cours de ces 11 mois. Bien sûr, nous aurions souhaité pouvoir encore partager notre trajet et nos visions avec vous.
Nous comptons bien pouvoir finir notre périple en vélos dès que les conditions seront favorables. Pour le moment nous allons nous isoler de la famille après avoir parcouru les gares et les aéroports où nous avons peut-être croisé le lanceur d’un nouveau monde!!!!
Merci à tous de nous avoir accompagnés, aidés, hébergés, soutenus par vos très nombreux messages. Nous vous tiendrons au courant sur la suite et surtout prenez soin de vous. Nous voulons vous retrouver tous en pleine forme, dès que la situation nous l’autorisera.
Une image d’Asie pour apporter quiétude santé à tous et bon rétablissement à nos frères malades du monde entier.