Colombie -18 jours, 0 km – mars 2024

    De cartagena à .... Cartagena (aïe)

Nous sommes un peu brassés en sortant du bateau. Il fait extrêmement chaud. Nous devons attendre plusieurs heures, avant de récupérer les passeports. Un gros paquebot a eu la bonne idée de nous passer devant, ca veut dire près de 2000 passeports à tamponner avant nous, et ce, un dimanche..😝

Bah , ca nous laisse le temps de déballer les vélos, les remonter. Nous sommes dans la partie moderne et riche, de la ville

Nous déjeunons avec l’équipage, sur le bateau et mangeons  l’excellent poisson, le wahoo, que Jacques a remonté hier. Pour moi, c’est mon premier repas après 36h sur le bateau, malade.. Ouf, que c’est bon et de revenir sur la terre 😊

L’équipe repart ensemble dans le même hostel pour une dernière soirée et les 4 cyclistes se font plaisir ensemble sur 1km ou 2.

 

Et voilà, le lendemain nous changeons d’hôtel et nous allons dans la vieille ville. Très animée, très colorée, peut-être un peu trop dessinée pour le tourisme ?

 

 

 

 

 

 

Des remparts, des petites ruelles, des peintures, des rabatteurs qui vous invitent à rentrer dans tous les restaurants, ou veulent nous vendre des chapeaux et autres 🤔

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous y retournons le lendemain aussi, car notre petit tour de la veille était un peu rapide hier soir et nous étions fatigués…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a de quoi tomber sous le charme mais c’est un peu surfait, quand même !

Pardon, si je joue les rabats joie. Bon, on se régale quand même de toutes ces couleurs, ces danseurs…

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais, le « anormalement fatigué » de la veille, dure et s’amplifie. Jacques commence à se sentir très mal en rentrant : grosse fièvre, maux de tête, douleurs musculaires… Allez hop, le lendemain visite à l’hosto… Aïe… Je passe sur la complexité de la démarche, appel assurance (un grand merci à Jean louis qui a servi d’intermédiaire en France 😘) trouver une clinique, c’est pas possible ici, trouver l’hôpital… Expliquer, insister, payer…. Tout est complexe quand on ne parle pas la langue locale et avec le stress en plus🥴… La prise en charge a été quand même rapide et ils l’ont tout de suite mis sous perfusion (non, pas de rhum ! ) puis analyses… 3h après, le verdict est sans appel : c’est la Dengue… Qui sévit un peu partout en Amérique latine. M…. 🤒

Ca veut dire, médocs pour la tête, rehydratation max, repos et attendre que ça passe entre 4 et 10 jours à priori.🤒 Retour à l’hôstel, le soir même avec une bonne dose de stress et d’interrogations pour la suite. 3 hopitaux en 5 mois, ca commence à faire pas mal.

Les 2 jours qui suivent sont très très moyen pour not’ malade qui déprime un peu et ne voit pas trop d’évolution positive. J’avais cru comprendre qu’il fallait retourner à l’hosto pour contrôle 2j après. Nous y retournons, mais en fait non, c’était juste si des signaux d’alarme se manifestaient… Ah!  Ouf, tant mieux même si on n’y est retourné pour rien… pas tout à fait pour rien, car cette fois, on a pu voir un médecin parlant anglais qui nous a rassuré. Il dit qu’il faut d’abord finir le traitement, se reposer, que tout est normal pour le moment.

J’abandonne de temps en temps mon malade pour faire des courses, retourner à la vieille ville,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Boire des jus

 

 

 

 

 

Dans la ville non touristique, on voit des points de vente de jeux et loterie partout !

 

 

 

 

Je me suis fait aussi une petite excursion plage et île, pendant que Jacques dort dans la chambre d’hotel 😴, car il ne voulait pas y aller de toute façon et c’est dur de rester enfermée à côté de quelqu’un qui dort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette eau est tout simplement splendide et chaude. Elle regorge de poissons multicolores.. C’est Magnifique😀

 

 

 

 

 

 

C’est très joli, mais je n’arrive pas à bien en profiter sachant que Jacques est malade.

Pour passer le temps et parce que ca me pénalise souvent de ne pas parler la langue, je m’inscris à des cours d’espagnol dans une école de langues. Malheureusement, je ne pourrai pas les suivre.

Aïe, ça ne s’améliore pas et c’est là que tout s’écroule. Le lendemain matin, Nous partons à l’hôpital car Jacques commence à développer des signaux d’alarme : jambes rouges voir un peu violettes, démangeaisons courbatures…

S’ensuit des heures de palabre avec l’assurance (heureusement Agnès était là pour faire le lien, car nous ne pouvons pas appeler en France avec nos téléphones). L’hôpital qui sait qu’il y a une assurance dit attendre des papiers… Rien ne bouge, on attend, on ne sait jamais pourquoi… jusqu’à ce qu’on décide d’accélérer le process en payant et Jacques est enfin pris en charge. Jusqu’à la 1ère analyse de sang… Re belote re attente, on ne nous dit rien et à force de les questionner, re paiement. Il est mis sous perfusion et médocs. Ils ne sont pas inquiets.

Bien plus tard, nous voyons un médecin et entre les résultats d’analyse et  l’oscultation, ils le placent en surveillance renforcée et le garde pour la nuit et 1 ou 2 jours. Ils me rassurent, disent que je peux partir et revenir demain. Je dois trouver un hébergement plus près de l’hôpital, trouver une solution pour les vélos.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant ce temps, ils le placent en soins intensifs avec des électrodes et prise de tension permanente. A minuit : tel, il faut payer, ca recommence ..Jacques ne sait pas comment et surtout il est trop mal pour comprendre.

Je le retrouve le lendemain épuisé, il n’a pas pu dormir avec ce tensiomètre qui se gonfle tous les quarts d’heure. Il l’ont transféré dans une autre salle.  Il faut sans cesse relancer questionner, activer… C’est dur

Il y reste 2 jours. Les plaquettes remontent, c’est bon signe. Jacques n’est pas rassuré, il est fatigué, il y a du bruit, de la lumière, des mouvements partout. On arrive pas à avoir des infos. J’ai demandé le rapatriement mais pour ça, il faut des résultats d’analyses et le diagnostic, et l’hôpital freine à mort . C’est classique ici, ils savent que l’assurance paiera, ils en profitent.

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis à force d’insister, il part dans une chambre, très belle et grande où enfin il commence à se reposer. Pour une journée ou 2.

Finalement, au bout d’une journée, les analyses étant normales, on nous fait sortir avec le même cirque, il faut tout payer même si l’assurance a envoyé une prise en charge. Là, je commence vraiment à m’énerver et nous nous sauvons. Pas cool, mais ce racket (dixit l’assurance) est insupportable.

Ils doivent nous rembourser théoriquement mais je pense que nous n’en verrons jamais la couleur. Bon, le principal est que Jacques aille mieux. Il risque d’être un peu fatigué pendant 1 semaine ou 2.

Allez, un bon hamburger, c’est ce qui lui fait le plus envie en sortant

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne peut pas retourner dans l’hôstel où se trouvent nos vélos, il fait trop chaud, c’est trop bruyant. Tût tût 😁 et musique à fond jusqu’à 4h du mat.

Nous contactons les Français qui ont une Finca à 20km, un terrain pour les camping car et une chambre à louer. Un environnement francophone sera bienvenu et c’est calme.

 

 

 

Mon vélo en a perdu de l’air !

 

 

Par contre, il fait extrêmement chaud.. C’est difficile de se reposer avec cette chaleur et toutes les pensées qui traversent la tête.

Car, à ce moment là se pose la question de la suite. Jacques a très peur de réattrapper la Dengue, il y aura encore pas mal d’endroits à moustiques, il ne supporte plus la chaleur, ni le bruit, la saleté …. Il veut rentrer.

Nous trouvons un vol pour Madrid le 28 mars. De là, si l’état de Jacques le permet, nous rentrerons à vélo, ce qui permttra de rebondir sur quelque chose de positif, de finir le voyage et aussi à son fils de libérer l’appartement de  Jacques .

Je fais un dernier tour au village, histoire de voir un village de Colombie en plaine. Car, nous ne connaissons pas la Colombie, en fait.

 

 

 

 

 

 

Des petits vendeurs de fruits et légumes

 

 

 

L’église

 

 

 

 

C’est vivant, il y a du monde, des motos, du bruit. Malheureusement nous disent les Français, la pauvreté augmente et avec elle, la violence ! La corruption est également un vrai fléau dans ce pays, nous avons beaucoup de témoignages dans ce sens 🥴

 

 

 

 

 

 

Tous les terrains sont à vendre avec beaucoup de promesses : piscine, gardiens, eau… Qui ne sont jamais tenues

Le temps d’une mangue pour les dernières saveurs local, quel délice 👍. Il y a beaucoup de manguiers sur le terrain


    Et fin du parcours en Amérique Latine

Voilà nos p’tits vélos chargés sur le toit d’une voiture. Et en route pour l’aéroport.

 

Pas de chance, le mien était mal fixé, il tombe en route 🫣. Ca va faire mal j’en ai peur.. À suivre à l’arrivée.

Puis à l’aéroport, juste au moment d’embarquer, nous sommes appelés par la sécurité :

« Avez vous une batterie dans vos bagages » ? « ben, euh oui ! pour nos tel, pourquoi 😜 »… Faut l’enlever M’sieur !
Oh non 😝, il a fallu ouvrir le sac où étaient regroupées toutes les sacoches . Grr 🥴 c’était si bien filmé, on a du tout déchirer.

Oups, on avait plus rien pour refaire le paquet, les services de sécurité non plus et il fallait vite partir. Jacques a récupéré un sac rouge d’une grande poubelle, ils ont refait un adhésif d’expédition pour refermer..

 

 

 

 

 

 

 

 

La colombie ne nous a rien épargné !

On s’est s’est dit : jamais ça arrive entier, ça ! Mais si 😂

On s’est vite enregistré au départ et…
Juste avant de monter dans l’avion, tout le monde a été arrêté : les filles d’un côté, les garçons de l’autre, un chien qui renifle tous les bagages à main et fouille au corps pour toutes et tous.. J’avais jamais vu ça 👮, impressionnant !

 

 

 

 

 

 

 

 

En arrivant à Madrid, après avoir pas mal attendu nos vélos, nous avons été encore arrêtés, pour un passage au scanner de nos vélos et sacoches… La Colombie suscite bien de la méfiance 🤔. Tiens donc !

On espère que mon vélo n’a pas été trop abîmé par sa chute de voiture d’hier et que la hanche de Jacques lui permette de refaire du vélo. Visiblement, les douleurs articulaires qu’il subit depuis 3 jours, sont une des réactions possibles de la Dengue. Et là, c’est presque bloquant..

Voilà, c’est un peu difficile d’être super contents de ces changements de programme. Certes, nous avons déjà vu de belles choses, découvert 7 pays et c’est super. Mais aujourd’hui, je ne peux pas supprimer ma tristesse car pour moi, le plus beau restait à venir.

Maintenant, en s’arrêtant à Madrid, l’idée est justement de ne pas finir sur ces pensées, rebondir sur un autre parcours et rentrer en douceur si Jacques retrouve la santé.

Je laisse Jacques mettre un petit mot de fin :

Et voilà comment un danger que l’on ne voit pas vous tombe dessus.

Satanés moustiques qui transmettent le virus de la dengue d’une personne à une autre, vous arrête net dans votre progression.

J’ai eu très peur  sur mon lit à l’hôpital. Je suis passé très près de la forme grave de contamination. Alors comment faire ? le risque est trop grand si je suis de nouveau contaminé.

Il faut prendre la décision de rentrer et malheureusement, de renoncer à la très belle partie de notre voyage à venir.

Nous trouvons un vol pour Madrid . Allez hop  il faut rebondir et finir sur nos vélos.

Adios l’Amérique, tu nous a fait rêver, tu nous as si bien accueillis de partout sur la route, dans les villages, tu nous as permis de voir une autre facon d’aborder la vie,de découvrir les différentes facettes de l’agriculture tropicale.

 


    De.... à

    Frontière colombie-equateur et quelques chiffres sur le Panama

Ce passage frontière

coup de cœur.

En quelques chiffres, nous sommes restés :

  •  jours
  •  jours de vélo
  • Km,   heures de vélo
  • m de dénivelé +

 

  • Et voilà le parcours   :

 

 

 

 

 

 

 

Bye bye Colombie !