El Salvador – 9 jours, 230 km – Janv 2024

    De la frontière jusqu'à San Salvador

En dehors des files de camions que nous avons remontées avec un plaisir non dissimulé, le passage de la frontière fut un jeu d’enfant. No problèm !

 

 

 

 

 

 

Comme il faisait super chaud, nous décidons de rester dans cette ville qui, comme souvent avec les villes frontières n’est pas très chouette. Nous trouvons un petit hotel, un peu ripoux, mais pour pouvoir repartir à la fraîche le lendemain…

Ca, c’était les prévisions… 🤔Oui mais, on a beau essayer de tout prévoir : les km, la route qui va bien, les points à visiter, le tel, l’argent, les p’tit dej, les réserves d’eau… Ça ne se passe pas toujours comme on veut.

Le matin, Jacques se réveille malade, toujours les mêmes symptômes : diarrhées, grosse fatigue mais cette fois, zéro énergie pour avancer, il ne peut plus s’alimenter. Il nous faut aller dans la grande ville suivante afin de trouver un médecin et, nous dit AgnèsF, il faut trouver un labo, car il faut faire des analyses, on peut pas continuer comme ça..🥴

Comment faire ? gérer les Vélos, le bus, les sacoches, trouver un hosto ou médecin , un labo, un hôtel, contacter l’assurance voyage, J’y arriverai pas seule… Bon sang mais c’est bien sur. Les Français en camping-car rencontrés avant hier, ils doivent passer aujourd’hui ici, ils peuvent peut-être nous déposer en route ? Et voilà la chaine de solidarité qui s’active. Les vélos sont dans le camping-car 3h après,

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlotte et David nous déposent d’abord dans un hostal à San Salvador, la capitale, puis à l’hosto vers qui notre assurance voyage nous oriente. Quelle générosité !

Et, pendant ce temps là, pendant que nous cherchions un hébergement, AgnèsD s’active de l’autre côté de la planète, contacte des amies qui connaissent le pays, contacte l’assurance voyage et à 15h je crois, nous sommes à l’hosto, toujours avec agnesD mais cette fois avec le rôle de traductrice au tel…. Notre Jacko est vite pris en charge aux urgences, mis sous perf avec médocs. Pendant ce temps là, je saute dans un taxi, il nous faut de l’argent, des vêtements, le chargeur de tel… 4h plus tard, nous sortons de l’hosto avec une 1ere ordonnance, il faudra revenir demain pour des examens complémentaires et revoir le médecin. Ouf, ce dernier parle anglais et on se comprend sans traducteur/trice. Pis, en France, il est 3h du mat, notre AgnèsD a aussi besoin de dormir, la pauv’!

Bilan le lendemain : alerte levée, pas d’infection, certainement la nourriture, la perte de sels minéraux provoquée par la chaleur, du stress embarqué au départ et qui ne lâche pas le cerveau aussi facilement que ça. Bon,  il faut se soigner, se poser et relâcher les tensions.

 

Hier

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui

Nettement mieux ! Non ?

 

 

Et bien, je ne pensais pas que la première visite dans ce pays serait l’hôpital. Cela dit, celui là est remarquable. 👌

La forme devrait vite revenir avec les médocs. Il faudra compléter les boissons avec des produits qui apportent les compléments en sodium, potassium, magnésium, évacués avec l’excès de transpiration.

Nous avons laissé derrière nous, la route des fleurs, des cascades, un volcan mais aussi une grande route à 2 voies que nous n’avons pas envie de faire à vélo. On en verra d’autres, on ne repartira pas en arrière, on continuera la route vers l’est, vers le Honduras

Nous allons quand même visiter tranquillement la capitale! C’est une petite capitale, plutôt propre, il y a de grands immeubles, des centres commerciaux, de grands supermarchés, il y a peu de motos, c’est donc moins bruyant mais le soir, il y a beaucoup d’embouteillages 🙈

Le centre historique est petit, nous y allons en bus local, c’est intéressant 😄

 

 

 

 

 

 

 

Après des embouteillages monstres, zone piétonne

 

 

Nous visitons la cathédrale, au moment d’une messe, c’est bondé, ca chante, c’est vibrant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eglise San Rosario

Déco en fer, expo et lumière fabuleuse

 

Et une place où des groupes de musiciens jouent, les gens dansent💃, c’est très gai🎶

Puis, nous sommes chaleureusement accueillis par Rachel, Stéphane et leur fils Tao (via le réseau warmshowers) . Ils vivent ici depuis presque 4 ans. Enseignants en école internationale, quel parcours cette famille ! 👍. Il y avait également un couple de cyclistes Franco-Anglais Tiphaine et Glen, de passage comme nous que nous reyrouverons après . Une très belle journée à échanger nos histoires de voyage 😀😀


    De San Salvador à la frontière

Bon, il nous faut bien sortir de notre bulle de confort. Nous reprenons la route avec une petite montée et surtout 😀 30 km de descente pour arriver sur la côte pacifique.

Nous arrivons le midi à la plage de San Diego la Libertad et comme c’est lundi et que tous les touristes locaux sont partis, nous pouvons négocier un peu….et plouf ! dans le Pacifique

Difficile de se baigner sur cette 1ère plage, les vagues et le courant sont trop importants. Mais on peut rester au bord à se faire brasser par l’eau. Ca fait du bien, il fait très chaud.

Le temps d’un p’tit restau face à la mer

 

 

Il y a pire comme décor, non ?

 

 

 

Petite sieste. Et évidemment, nous ne ratons pas le coucher de soleil

 

 

 

 

 

 

 

 

Les deux jours de route qui vont suivre ne sont pas très intéressants, c’est la Paméricaine, parfois 2×2 voies, parfois simple route, très fréquentée. Il y a un accotement, ce qui permet quand même de ne pas être embêtés par les camions ou les bus. Il faut se mettre dans une petite bulle et s’isoler du bruit.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ferons de belles rencontres ces 2 jours : 3 jeunes cyclistes francais et anglais, le couple Tiphaine et Glen rencontrés avant hier  et un belge. On est sur la route des cyclistes qui traversent l’Amérique Centrale dont pas mal de Français, apparemment 🇨🇵

Petit arrêt fruits. Mangues, mandarines, coco…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a quand même toujours quelque chose à voir quand on est cycliste :

un couché de soleil sur un pont,

Un cimetière. C’est Coloré, n’est pas ?

 

 

 

 

 

 

 

A faire, où à manger !

Il faut dire qu’on retouve de la viande cuisinée, riz, tomates concombres, tortillas.. C’est plus équilibré que les poulets fris et frites du Guatemala

 

 

Notre jacko reprend des forces

 

 

 

 

 

Leurs jolis bus colorés… Et polluants bien sur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah ! nous venons de franchir le cap des 3000 km 🚴‍♂️🚴🚴‍♀️

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes à l’est du Salvador et sur les conseils de Rachel et Stéphane, nous décidons d’aller vers les plages du sud-est, et aussi de voir si on peut traverser le golfe en bateau et aller directement au Nicaragua sans passer par le Honduras. Ce pays est considéré comme le plus dangereux. Bon peut-être 😯, et Jacques pense que la route du sud qui le traverse, n’est pas très intéressante.. On va essayer.

Petit arrêt banane. Non seulement ils n’ont pas voulu qu’on paye les bananes, mais ils nous en ont donné plein 🍌🍌 Trop Sympas, sauf que maintenant, faut porter les kilos de bananes 🤪🍌.

Ici, comme partout, ils font brûler les feuilles et les plastiques, ca pique un peu les yeux et la gorge

Nous arrivons à  playas Negras  un peu tard. Et encore, nous avons été portés par un pickup sur 30 km et surtout 600m de dénivelés par cette chaleur … Pas fous les séniors. Nous ferons quand même 80km à vélo 🦵💪

Difficile de trouver un hébergement ici, c’est soit complet, soit hors de prix. Vu l’heure, on négocie un peu un p’tit hotel piscine en bord de mer

C’est super beau.

Après un petit plouf matinal,

Et un p’tit dej tiré du sac, face à la mer

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous partons pour trouver une autre plage à… 🤭Euh, j’ai honte, 8 km… 😂. Nous trouvons une plage avec abri de feuille de cocotier, hamac, table, chaises. Nous pouvons y poser notre tente et nous baigner. Nous sommes dans un golfe, pas de vague et l’eau toujours aussi chaude

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore un geste de générosité : Nous attendions sous notre coin de campement, un plat de poisson commandé, en mangeant une banane pour calmer notre faim. Nos voisins de plage qui faisaient un bbq, ont du avoir pitié de nous, ils nous ont apporté une assiette de poisson fris, riz, haricots +sodas.. Incroyable. Nous leur avons montré quelques photos de notre petit album de poche que nous avons emporté pour échanger un peu.

On a bien rigolé surtout quand ils ont commencé à comparer leur ventre rond tout en sirotant des sodas avec celui de Jacques qui n’a que la peau sur les os… Moi je garde toutes mes rondeurs, elles s’accrochent… Pô juste 🤔

Remarquez que les femmes ne sont pas venues pour la photo.

 

La nuit fut un peu agitée, un gars un peu alcoolisé aurait décidé de se baigner et ne revenant pas, ses amis le cherchait avec des lampes torche, puis la police est ausdi arrivée en voiture. J’espère qu’il l’ont retrouvé ! Et il fait trop chaud sous la tente, vraiment 🥵

De part notre orientation, ce n’est pas le coucher de soleil mais le lever du soleil que nous ne ratons pas

 

 

 

 

 

 

 

Nous partons direction La Union et essayons de comprendre comment marche ces fameux bateaux pour le Nicaragua.

Il faut donner un num de tel et on nous dira si un bateau part, ou pas et à quelle heure… (euh, pad très précis) il faut remplir un formulaire en ligne pour l’entrée au Nicaragua. Impossible de le faire même en sollicitant de l’aide à droite et à gauche… Stressant

Mais c’est comme ca ici, faut être patient. Le rdv est à 6h30 demain et pour le formulaire, ben… faudra payer 5 Us$ en plus, voilà ! C’est simple, ca a juste pris 2h pour comprendre tout ça.

On a fait un p’tit tour dans la ville qui n’a pas plus d’intérêt que ça


    Frontière et fin du El Salvador

Ce passage frontière est plutot laborieux. Le rdv était à 6h30 et nous sommes partis à 9h30. Il faut attendre que toutes les formalités de passeport de tous les passagers doient faites et nous étions très nombreux. Des listes, des copies…. On finit par se rendre aux bateaux. Avec nos vélos, nous partons en dernier

 

 

Ils sont à l’avant de la Lancha

 

 

 

 

et, pas de chance petit souci mécanique, on voit un réparateur arriver😂. Départ 9h30 pour une belle traversée.  Il fait déjà chaud, on cuit 🥵

 

Notre arrivée au Salvador a été cahotique, avec les ennuis de santé de Jacques. Nous avons raté la moitié du pays, la partie montagneuse et les lacs. Mais, ce n’est pas grave. Nous avons vraiment apprécié l’accueil des salvadoriens

  • Beaucoup d’attention, gentillesse et d’aide des locaux et de nos amis Français, rencontrés ici et en France pour l’assistance médicale
  • Hôpital capitale top !
  • C’est un pays qui sort d’un statut considéré comme le plus dangereux d’Amérique Centrale à celui  donné comme le plus sûr, avec la lutte contre la corruption faite récemment. Comme précédemment, nous voyons beaucoup d’armes mais ne ressentons jamais de peur. En revanche, les magasins sont souvent protégés par des barreaux. Impossible de rentrer à l’intérieur
  • Le tourisme international n’est pas très développé mais ça va venir,. Bon, faut pas eyre trop pressé quand même, y’a du boulot ! les plages du pacifique sont belles et l’eau est chaude. Les fans de surf doivent également se régaler j’imagine selon la saison
  • C’est plus ou moins propre, il y a encore beaucoup de sensibilisation ou éducation à faire de ce côté là
  • Il est un peu plus cher que son voisin, car ce petit pays importe tout!
  • Nous avons aimé !

En quelques chiffres, nous sommes restés :

  • 9 jours
  • 6 jours de vélo
  • 228 Km, soit 16 Heures de vélo
  • 1423m de dénivelé +

Et voilà le parcours

Bye bye le El Salvador!