Quelques formalités et quelques dollars plus loin (35 USD /personne) et hop, nous voici au Cambodge. Facile ! Fini les anciennes formalités d’avant (visite médicale… )
Frontière Cambodgienne
Dans un premier temps, nous ne restons que deux semaines au Cambodge. venant du sud Laos,nous allons continuer la«descente»du Mékong jusqu’à Phnom-Penh la capitale, puis partir en direction du Vietnam du sud pour un p’tit tour vers le delta du Mékong et Ho-chi-ming-ville. Nous reviendrons au Cambodge ensuite pour le traverser sur sa partie Sud, en direction de la Thaïlande.
Bonjour poussière
Ouïlle ouïlle, Les routes ici sont loin d’être parfaites, nous utilisons nos masques et nous arrivons à Stung-Streng, ville très animée avec son marché de nuit, où nous dégustons quelques grillades. Notre guesthouse est… étrange : tout le rez de chaussée est occupé par des sacs de riz
RdC de la guesthouse. Nous dirons plutôt entrepôt, ça commerce dur ici…
Trop mignons !
Les jeunes, même les très jeunes, sont souvent à vélo. Sinon, ici aussi, ce sont les scooters et motos qui sont les rois de la route. Cependant, on note tout de suite qu’il y a beaucoup plus de voitures qu’au Laos, et parfois de très belles et grosses voitures où 4×4. Tiens !?
Y’a pas que ça qui change, il y a plus de boutiques avec du choix, plus de belles maisons et du coup plus de contraste avec les zones plus pauvres, et malheureusement, il y en a beaucoup.
P’tit clin d’œil à mon Papa (gendarme retraité) . C’est un poste de gendarmerie. C’est écrit en Français… Mais,
Un poste de gendarmerie, bon vous allez me dire, et alors ! Et bien, à côté de la voiture bleue, il y a : tables, chaises, ventilo et hamac …ah ? On pourrait proposer ça en France pour qu’ils soient plus cool, nos amis gendarmes, non ? Ou alors pour calmer les chauffards trop pressés??
Bon allez, sérieux. Ce début de route est un p’tit peu monotone, mais nous allons prendre une petite route, enfin une piste pour se rapprocher du Mékong et voir le Cambodge rural.
Piste, voire sentier parfois
Certaines maisons sont très sommaires. Ici pas d’électricité. Quant à l’eau, c’est pas sûr !
Magnifique coucher de soleil de campagne
Ce jour là, notre étape est très longue. 122 km. Nous arrivons de nuit. Heureusement, nos vélos sont bien équipés avec des lumières. Seul hic : quand on se fait doubler par des voitures, nous n’avons plus nos lunettes de soleil pour nous protéger de la poussière. Nous arrivons à Sambor. Nous allons bien dormir ce soir, même si notre hébergement est plutôt rustique. Nous n’avons pas le choix, il n’y en a qu’un. Ici au Cambodge nous trouvons des guesthouse pour 7 à 10 USD (ah oui ici, pour les touristes, tout les prix se donnent en dollars) et il n’y a pas toujours de l’eau chaude.
Beaucoup, beaucoup de temples dans la région,
Mais, que fait-elle ?
C’est une petite machine pour râper des blocs de glace, pour les boissons fraîches.
Petite visite rapide à la pagode aux 100 colonnes à Phnom-Sambok. Mais quand on a vu les singes, chapardeurs comme ils sont, on n’a pas eu envie de laisser nos vélos et sacoches sans surveillance. Je suis montée vite fait et Jacques a gardé nos p’tits vélos.
Bon en fait, ils sont très pacifistes ces petits singes là
Sur la droite, des statues de moines jusqu’en haut du temple, 300 Marches environ
Nous arrivons à Kratie, ville moyenne et dynamique, au bord du Mékong. Son marché de jour et celui de nuit, (on l’apprendra à nos dépends, il se trouve à côté de notre guesthouse) …
Marché de Kratie… Miam les bons fruits
Marché aux poissons qui à commencé à 3h du matin… Quel bazar toute la nuit
Pas très loin de cette ville, il y a des îles à visiter, village flottant, il est aussi possible de voir des dauphins de l’Irrawaddy. Nous les avons vus au Laos, on y retournera pas.
Chouette, nous retrouvons nos 3 amis cyclistes hauts-savoyards, ils ont une bonne adresse pour aller dîner ce soir. L’école hôtelière……. Et comme c’est le 7 décembre, l’anniversaire de notre Jacko. Nous allons fêter l’événement ensemble. Super bon repas effectivement.
C’est beau, et c’est bon. La bougie sur une assiette de fruits du dragon, allez souffle Jack !
La route que nous prenons pendant 2 jours borde vraiment le Mékong,
On se croirait au bord de la mer
C’est vivant, il y a plein de villages partout, de l’artisanat, des écoles, de la musique aux sonorités un peu indiennes, surtout à côté des lieux de cérémonie où de fêtes (tentes de mariage, sur le bord des routes). Ces musiques seraient si agréables s’ils ne les mettaient pas à fond la caisse, à saturation complètes des hauts parleurs qui grésillent et cassent les tympans, ça n’a pas l’air de les déranger eux.
Mosquée sur pilotis. Regardez les traces marrons sur les piliers il indique la hauteur d’eau en saison humide.
Dans cette région, il y a aussi beaucoup de mosquées, dont certaines assez imposantes… Et pardonnez-moi mais ça me fend le cœur à chaque fois … des femmes voilées.
Ici les femmes (voilées) trient et vendent des petits ananas. Excellents
Allez, Petite traversée du Mékong en ferry
Les maisons sont donc, pour la plupart sur pilotis, mais certaines sont vraiment perchées. Si on se réfère aux marques laissées par l’eau, on imagine que le Mékong doit largement déborder en saison des pluies.
Perchée celle là
Autre caractéristique : certaines maisons de village, ont des avancées incroyables. Belles protections contre la pluie, le soleil. Par contre, côté esthétique, c’est autre chose.
Certains habitats sont vraiment pauvres
Ce jour là, notre Jacko est dans la lune, nous venons de faire 70 km et on se rend compte qu’il a oublié le porte monnaie lors de notre arrêt précédent 22 km avant. Bon ben, c’est bien connu, quand on n’a pas de tête, on a des jambes… On dépose les sacoches et le Jacko, il repart à la recherche du porte monnaie oublié. Encore faut-il se rappeler de l’endroit ! Après 29 km, il ne trouve pas, décide de rentrer. Et là, un scooter s’arrête et lui tend le fameux trésor… Waouh, on a eu de la chance sur ce coup là, ils sont drôlement sympas, ils ont du le voir passer, tout de rouge vêtu, sur son grand vélo et ils l’ont rattrapé, en scoot. Bien. Ben y’a plus qu’à rentrer !! et il se sera fait 56 km en plus, des 76 du jour. Et le lendemain, c’est son casque qu’il va oublier.
Moi, je suis aplatie sur le lit. Mince, je suis en train de choper une bonne turista. Le lendemain n’est pas du tout sympa. Heureusement il n’y a que 45 km à faire pour aller dans une ville plus agréable pour se soigner et plus bouger. J’arrive pliée en deux sur mon vélo. Nous sommes à Komponh-Cham, la guesthouse est agréable, claire, près du Mékong. On se pose une journée entière histoire de se reposer et reprendre des forces.
Tu me fais tourner. La tête,…. Mékong aménagé : rare, on apprécie !
La ville est jolie, quelques belles maisons, style français colonial, le bord du Mékong est aménagé, il y a des statues un peu partout
Bon, ça va mieux, on peut repartir. Toujours le long du Mékong jusqu’à Phnom-Penh.
Elle prépare une sorte de chausson de pâte de riz fourrée avec des légumes et cuits à la vapeur… Miam super bon pour la pause de 10 h
Notre grand Mékong
Et toujours autant de pagodes avec de grandes portes
Entrez donc !
Ici alors ?
Là alors, ok d’acc !
Hello hello ! Ça, on l’entend toute la journée, c’est sympa. Même si au bout du 50ème, on a moins envie de répondre, on apprécie car c’est un bel accueil de leur part, et ça donne le sourire en fin de journée, quand les km commencent à peser.
Des moines qui passent de maisons en maisons pour recueillir de la nourriture et des dons, je crois
Nous arrivons à Phnom-Penh, « The capital ».
Des immeubles, de l’agitation, forte circulation, du bruit… Ça fait longtemps qu’on n’avait pas eu ça. Nous avions réservé une auberge de jeunesse à l’avance pour 2 nuits. Euh, hum… C’est en plein dans le vieux quartier, jusque là tout va bien. Mais, c’est une rue de bars…à filles et bruyant la nuit… C’est aussi ça, la vie ici. On y voit beaucoup d’hommes blancs traîner, plutôt la 60taine, avec des jeunes filles… si vous voyez ce que je veux dire … Un autre côté de l’Asie du sud- est.
Salon de coiffure de rue, dans un sacré bazar
Nous profitons de la grande ville pour acheter ce qui nous a été volé: casque, outils vélo, sacoche de selle, short, sac à dos…
Nous allons visiter le palais royal, demeure des rois, inauguré en 1870, construit par des architectes Khmers avec l’aide du protectorat français.
Belle architecture khmère
Une magnifique et gigantesque fresque occupe les murs intérieurs du cloître.
Et nous retrouvons nos amis hauts-savoyards le soir, trop sympa de les retrouver. Le lendemain, nous visitons ensemble le Musée du génocide, dit également « prison S 21 ». Centre de détention (souvent sans raison) pendant la terrifiante période Khmers rouges. L’horreur de l’humanité. Et c’est que c’est pas si vieux que ça : 1975-1979.
Pour nous remettre de nos émotions, nos amis nous font profiter de leur hôtel avec piscine. Merci, merci.
Quelques brasses avant l’apéro.
Coktail au 14ieme étage après le coucher de soleil. Franchement, qui a dit que le voyage à vélo c’était dur, hein ??
On est bien ici, mais il faut bien repartir. Ça ne sera pas la plus belle partie du Cambodge. Nous prenons la nationale 1 qui nous emmène au Vietnam.
Habile la jeune demoiselle. Mais elle est bien jeune pour travailler
Un pamplemousse sur sa soucoupe, sculptée, on n’a pas résisté
Pont Japonais
Et hop, 11000 km !!!
Ah mince,une petite crevaison avant de quitter le pays. en rentrant de dîner, ma roue arrière n’a pas aimé le parcours sur la route, toute en travaux : crevaison. Bon ben, Mr le mécano et son assistante ne vont pas se coucher tout de suite, faut réparer. Heureusement le vélo est dans la chambre, c’est plus confortable pour trouver le trou et réparer
Bon ben voilà. Nous arrivons par la nationale 1 à Bavet. il y a beaucoup de circulation, beaucoup d’industries et étrangement dans la ville une enseigne sur deux, voire 2 sur 3 est Chinoise. Sans compter les casinos… Un jeune m’a même dit bonjour en Chinois. Ah ??Court séjour au Cambodge, pays beaucoup plus dynamique que son voisin Lao, mais nous y voyons aussi pas mal de pauvreté. Nous reviendrons dans 2 semaines environ par le Sud et la côte, pour mieux le comprendre. Bye,bye
Frontière Cambodgienne
Un p’tit formulaire, 1 photo, 35 USD, un p’tit « happy new year » à nos amis douaniers au passage, et hop hop hop… Roulez petits bolides !
Venant du Vietnam, nous allons longer la côte au sud, remonter vers le lac de Tonle sap pour un p’tit crochet à Siem Reap pour admirer les temples d’Angkor (Ok, c’est super touristique mais c’est quand même un lieu magique, non ?) puis direction la Thaïlande.
Nous ne sommes pas dépaysés, ça fait juste 15j que nous avons quitté le Cambodge. Nous retrouvons les glacières oranges et rouges des bords de route pour se rafraîchir, des pistes dès que l’on sort de la route principale, des p’tits villages partout, des « hello, hello », quelques vaches sur la route, des buffles ça et là, et d’innombrables temples. Par contre ici les maisons ne sont pas sur pilotis comme au nord, mais on continu à brûler feuilles, ordures et plastiques.
Ici, un abri
Il y a moins de monde qu’au Vietnam, moins de klaxons, on entend quand même de la musique (de préférence à fond) pour les mariages ou pour les karaokés … Mais globalement c’est plus tranquille.
On en profite pour passer un p’tit coup d’eau sur nos vélos (on le fera souvent ici, avec la poussière des pistes) et sur nous aussi d’ailleurs pour se rafraîchir. Bon sang, qu’il fait chaud : entre 35 et 41°. En roulant, ça va ! Mais dès qu’on s’arrête, on dégouline. On se met de l’eau sur les casquettes et sur nos vêtements qui sèchent instantanément.
Ah, faut aussi se réhabituer à gérer les dollars et l’argent local le Riel, c’est pas évident pour connaître les prix des choses.
Crabe géant de Kep, la spécialité de la région
Notre route nous amène à Kep, jolie petite ville du sud et du bord de mer. Nous sommes en haute saison. Du coup, petite galère pour trouver un hébergement. J’entends, un hébergement dans notre budget Ils sont fous, ils nous prennent pour des touristes ou quoi ? Hein ? Nous en sommes ? Mince ah oui, j’avais presque oublié.
Allez, un peu de piste pour aller visiter « la plantation » de poivre
Aïe Aïe, la piste n’épargne pas nos fessiers. Va falloir s’habituer ici au Cambodge
C’est une ferme de poivre bio principalement, mais ils cultivent aussi du curcuma, citronnelle…
Derrière le bananier, des rangées de poivre, protégées par des feuilles de palmier
Il s’agit d’un projet d’agrotourisme à vocation sociale et durable, créé en 2013. Il permet à plus de 150 personnes d’y travailler à temps plein avec des salaires corrects. Des hébergements gratuits sont proposés aux travailleurs saisonniers, un soutien aux écoles locales, des bourses sont offertes à certains écoliers pour la poursuite de leurs études, et j’en oublie peut-être. Nous avons pu déguster du poivre vert, blanc rouge, noir, poivre long et déjeuner sur place. Wouaouf, ça décoiffe et moi qui n’aimait pas manger du poivre comme ça, j’avoue que c’était bon, on s’est régalés.
Dommage qu’on ne puisse pas charger nos sacoches. Cf rubrique « les champs du Cambodge » pour les aspects plus techniques.
Ah ? 12 000 km au compteur!!
Nous reprenons la piste pour nous rendre à Kampot. Patricia et Yannick nous avaient donné une bonne adresse. Merci les z’amis. A cet instant ils doivent être rentrés en France, les pauv’. Quant à Michel, il poursuit sa route au Vietnam. Il s’entraîne. Il devrait nous retrouver sur la fin de notre parcours, cool !
Kampot River Bungalow
Trop sympa, nos bungalows au bord de la rivière. Basics, petits (juste un lit +moustiquaire) et l’eau qui clapote en dessous. Le lendemain matin, nous repassons par la ville que l’on a traversée un peu rapidement hier.
Oh, un Durian géant : tout un symbole ici mais aussi en Asie du Sud-est car ce fruit est très riche en éléments nutritifs. Oh mais alors, quelle odeur. . Ils sont parfois interdits dans les hôtels, c’est dire !!
Nous nous levons tôt pour aller prendre un p’tit dej local mais pas de soupe (pho) , notre Jacko, il commence à en avoir assez des soupes. Ce sera sandwich local avec omelette, choux/salade carottes épicés, concombre et un p’tit beignet de crevettes mélangées avec on ne sait pas quoi, pris au marché.Miam
Un peu tardivement, et le ventre plein, nous prenons la route principale pour rejoindre Sihanoukville, premier port du Cambodge mais aussi station balnéaire.
Ce soir là, il y a eu une bonne coupure de courant… On nous a amené une bougie, trop mignon
Sur la route : Crevettes en mode bronzage
On nous a plusieurs fois déconseillé d’aller à Sihanoukville parce que c’est une ville complètement investie par les chinois qui construisent partout. Un Cambodgien rencontré aujourd’hui nous explique qu’il y avait travaillé 8 ans, dans le tourisme, mais depuis que les chinois sont arrivés, les prix ont tellement grimpé qu’il a été obligé de partir. On a regardé les prix des hôtels, effectivement c’est pas triste mais on ne va faire que passer. Sur la route, beaucoup de camions, beaucoup de poussière, des carrières exploitées pour les constructions, des entreprises chinoises, des panneaux ou pub en Chinois. , on n’a pourtant pas traversé de frontière
On a l’impression d’avoir changé de pays, c’est bien étrange
Las de la grande route, nous ciblons un passage par la piste. C’est en fait devenu une route chantier exploitée avec les va-et-vient de camions. Mais au bout de 8 km, la route est coupée. M…! Faut rebrousser chemin et reprendre la grand’ route
Après une petite heure de piste retour, nous rejoignons la route principale. S’en suit, une interminable file de camions sur 2 voies, nous devons passer sur la voie du sens inverse, un peu flippant. Quelle matinée d’enfer !
On en revient pas, regardez, rien à voir avec le Cambodge !, c’est juste incroyable, effrayant.
Projet touristique
La city vue de loin, pas de mot. Juste le choc
La ville s’est transformée en un immense chantier, irrespirable étant donné la poussière. Il ne reste plus aucune route asphaltée, tout est devenu « piste » tellement il y a de travaux immobiliers partout. Des casinos, des hôtels, des palaces, des restaurants, plutôt chers…
En plein centre ville… Regardez la poussière dans le fond
C’est vraiment dommage, car la plage est très belle : peu de monde, sable blanc, l’eau transparente à souhait. Les petites îles environnantes sont paradisiaques semble-t-il mais… Non merci, nous partons à fond les pédales. Ca nous coupe l’envie.
15 km au nord, superbe plage. Malheureusement on ne peut pas y rester. Difficile de trouver un hébergement près de cette plage. Nous demandons à poser notre tente à l’extérieur d’un restaurant. Là, surprise, on nous demande 20 USD +le prix du dîner sur place. On demande dans 2 autres endroits (bungalows en construction, là c’est 45 USD), etc. Et pis quoi encore ? Cette région est devenue folle. On continue !
Au Cambodge comme dans tous les pays d’Asie du sud Est….
Tiens, des entreprises chinoises ? , oh pas possible !!
Un tout autre décor nous attend le lendemain. Après une quinzaine de km sur une petite route à faible circulation,
Planquons nous !
Nous prenons des pistes et, et… des hévéas comme dans le nord puis les plantations de palmiers. La fameuse huile de palme ! (Cf rubrique « Champ du Cambodge suite »)
Quelles couleurs !
Sous les palmiers
En dehors de la problématique écologique de ces plantations, c’est très agréable, les couleurs sont fabuleuses, l’ombre des arbres et quel calme ! Aah.
Nous arrivons sur une grande route et nous sommes arrêtés par la police. Euhh, on a rien fait, nous ! Mais non, il y a une course cycliste, on peut pas continuer, stop forcé pendant 2 heures, pour voir passer des vélos … Un comble pour des cyclistes, non !
1ère course mondiale des côtes/plages du Cambodge. Ils nous font un p’tit coucou au passage.
Ce soir là, nous ne trouvons qu’une guest house chinoise, les prix aussi sont chinois, on négocie un peu. Le tee shirt de Jacques écrit en chinois nous aide, ils acceptent. Par contre, pas de boui boui pour dîner, on trouve des soupes instantanées, des fruits, un p’tit gâteau sec. Nous dînons dans la chambre et au dodo.
Nous prenons la direction du lac de Tonlé Sap, il nous faut prendre une highway, une grande route, enfin j’veux dire une route à grande circulation, avec énormément de camions, mais hélas plutôt petite, presque type départementale chez nous. Les camions nous « poussent » sur les accotements qui sont en terre et gravillons, klaxonnent. Sauf que parfois, on nous double par la droite, oui sur l’accotement. Nous sommes pris en sandwich entre voiture à droite et camions collés à gauche, dans une poussière et un bruit épouvantables. Heureusement nous arrivons à sortir parfois de cette route.
Une classe d’école dehors. On en profite pour saluer nos amis écoliers qui nous suivent
Nous arrivons épuisés à Chbar-Mon ou Kampong Speu, après 95 km de route. Heureusement le soir, on se rend au marché de nuit et on se fait un bon repas, ça redonne le moral.
Kompong Speu. Marché de nuit
Chouette, on a pas à reprendre la grand-route aujourd’hui. Petite route et piste…
On retrouve quelques maisons sur pilotis, dont certaines sont très jolies, très colorées
Il fait très chaud, c’est sec partout, nous sommes en saison sèche, il ne pleut plus du tout et avec la poussière qu’il y a, les arbres et les maisons perdent leurs couleurs, c’est fou, ils sont rouge-marron de poussière. Nous remettons nos masques. Et dire que les Cambodgiens supportent tout ça tout le temps.
Depuis qu’on est parti de Sihanoukville nous remarquons partout des panneaux « à vendre ou à louer ». Ce sont des terrains découpés en parcelles asséchées, terrassées et habitables. Mais alors, vont-ils arrêter de cultiver du riz ? Pourtant il y a de l’eau !
Autre remarque, nous voyons beaucoup d’organismes financiers avec des panneaux « micro crédit ».
Organisme de micro crédit
C’est une pratique intéressante qui permet de mettre en œuvre des petits projets et de sortir de la misère. Les taux d’intérêt sont quand même élevés, lit-on sur internet et beaucoup de Cambodgiens n’ont pas de compte bancaire mais ça semble fonctionner quand même. C’est un pays qui se relève tout doucement de la guerre mais, on y voit beaucoup de pauvreté.
Belle piste roulante et presque pas de poussière, le Cambodge comme on aime
Nous arrivons à Udong, juste une ville étape pour dormir.
Le matin, nous prenons un p’tit sandwich dej, comme d’habitude mais, mais c’est vraiment sale dans le secteur
Il y a des jours où cette saleté est difficile à voir. Ce matin là en fait partie. Juste devant, un p’tit gamin joue. Dur dur !
Puis nous arrivons à Kampong chhnang. Et le lendemain à kampong Thom (Kampong signifie bord de rivière) après avoir traversé la rivière en dessous du Tonle Sap.
Pistes entre Kampong chhnang et Kampong thom
Des villages colorés juste en bord de route
Des petits moines passent sur les routes et reçoivent des offrandes (argent et à manger) une prière… Et continuent leur chemin, pieds nus, pour certains
Des pistes et des pistes, il fait très chaud. Par contre, c’est une zone bien irriguée et nous retrouvons les rizières et de belles couleurs
Kampong Thom, plus jolie de nuit que de jour, comme beaucoup de villes d’ailleurs
Ici, on peut manger des scorpions et mygales. Nous en avons bien vus, mais… Ça n’invitait pas à la dégustation. Sur ce coup là, on n’assure pas. Par contre, le lendemain, nous avons eu du chien dans notre soupe.
Nous continuons la route vers Siem Reap sur la route principale qui cette fois est agréable mais aussi sur les pistes pour plus de tranquillité
Plus tranquille, oui mais il y a du sable. Hum nos chaînes vont adorer, pauv’ petits vélos
Et puis, perdu au milieu de nulle part, un village. Des maisons sur pilotis et un grand pont. Superbe, il y a de la musique, mais c’est aussi très pauvre
Un petit pont de bois traversait la rivière…
Et puis Siem Reap. Par chance, notre guesthouse est située à côté du centre mais au calme et il y a une piscine. Nous allons nous reposer quelques jours parce que nous sommes un peu fatigués.
La nuit c’est la folie ici !
Quelques rues un peu folles, des bars, la musique à fond, des touristes..
Heureusement, ce n’est pas partout comme ça. Il y a plein de quartiers très agréables. Notre guesthouse est tranquille. Je me fais même le luxe d’un massage fait par un aveugle, il y a plusieurs associations de ce type ici. Super !
Et puis bien sûr les fameux temples d’Angkor, qu’on ne présente plus. C’est assez impressionnant mais terriblement cher (37 USD la journée) si seulement ça pouvait profiter à la population, mais j’en doute un peu. Nous faisons ce qu’on appelle ici le « petit tour » en tuk-tuk c’est à dire que nous visitons 5 temples dans la journée. Il y a beaucoup de monde. C’est une atmosphère assez apaisante.
Quelques racines d’arbres sur les temples mais il n’en reste presque plus avec les rénovations, du coup, moins de charme qu’avant. Impressionnant quand même
Bas-reliefs des murs : ils décrivent les événements de l’époque. Incroyable. Car ils datent du 11e siècle, quand même.
Nous reprenons nos p’tits bolides, tout propres, tout bien revus par super mécano Jacko et en route pour battambang par bateau et pistes.
Port du départ. L’eau est marron rouge de terre.
Non mais regardez ce qu’ils font de nous, petits bolides : au repos, à griller, couchés sur le toit du bateau
Village flottant
Il y a vraiment toute une vie qui s’organise dans ces villages, les écoles, églises, commerces… Tout est flottant. Notre traversée dure 6 heures environ, c’est vraiment chouette. On y fait aussi la rencontre de deux voyageurs français, Brigitte et Philippe… Et, trop drôle, on apprendra plus tard qu’ils ont des amis communs avec Jacques et connaissent le Trièves, le monde est petit !
Le bateau s’arrête à 25 km de la ville, nous continuons à vélo sur des pistes et les autres passagers continuent en pick-up… Ils se sont fait encore plus secouer que nous. Très agréable ville de Battambang, on y reste une journée, à se promener sur les marchés très animés ou le long de la Sangker river et on y retrouve Brigitte et Philippe pour dîner.
Dîner sur le marché de nuit
On en profite pour se balader dans différents temples
Petits restaurants de rue, ça sent bon, même si c’est plutôt « rustique » dirons-nous. Mais ils ont le sourire
Je me traîne un peu à cause d’une sciatique qui me harcèle depuis quelques jours, et qui ne passe pas. allez hop, trousse à pharmacie, demande d’un p’tit conseil auprès de la copine Agnès médecin pour pas faire de bêtises. Je vais passer aux anti inflammatoires, avec des séances d’étirements et des journées de vélo light, on verra si ça passe. C’est pas grave, car pour des raisons de visas et des rdv famille en Thaïlande et en Birmanie nous ne devons pas passer la frontière trop tôt. Ça fera des journées différentes : 1/2j de vélo et 1/2j repos. À suivre
En route direction la Thaïlande. Petite route mais aussi un peu de pistes, nous sommes encore au Cambodge, quand même
On se protège comme on peut
Traversée de petits villages où les marchés sont juste de chaque côté de la route, c’est terriblement vivant, coloré, odorant
Nous passons à Sdao, puis à Pailin avant d’arriver à la frontière.
On peut boire frais partout. La glace est livrée en gros blocs pour être coupée en petits blocs dans les glacières et/ou broyée pour aller dans nos verres. Nous n’avons jamais été malade avec ça.
Il découpe un bloc de glace avec une scie
On se fait souvent la réflexion que c’est vraiment facile de voyager dans tous ces pays d’Asie du Sud-est. C’est dépaysant, on s’héberge sans problème, on trouve à manger partout, tout ça pour de tout-petits budgets, les gens sont adorables. Les vacances quoi !
Phsar Prom, ville frontière sans intérêt avec hôtels et casino. Nous changeons notre monnaie Cambodgienne contre des « Baths » Thaïlandais. Le passage frontière tranquille, rien à payer, ça change
Bon, ben Bye bye Cambodge, tu nous a embarqués sur tes pistes de poussière pour nous expliquer ton pays; tu nous a surpris, émus souvent par ton accueil, alors que la vie ici est si dure et que le pays se remet tout doucement de ses blessures.
Avant de vous emmener en Thaïlande, un dernier petit mot pour vous souhaiter encore une fois une « bonne année ».