ESTONIE Champs : 15 jours – 734 km – Juillet 2019

    Les Champs d'estonie

Ahhh, les bois d’Estonie!

 

 

 

 

 

 

Pour le moment, nous longeons la côte, la forêt de pins est toujours présente et seulement quelques belles cultures d’orge de printemps par si par là.

Il faut dire que l’Estonie est un des pays les plus marécageux d’Europe. La forêt couvre aussi une grande partie du territoire 45%. Une particularité : 20% de la surface agricole est restée inculte depuis le départ des Soviétiques en 1991. Il n’est pas rare de voir de grande parcelles incultes côtoyer des parcelles de céréales.

La densité de la population est très faible. Le milieu naturel est très riche.

Les Ours qui étaient en voix de disparition pendant la guerre sont aujourd’hui entre 400 et 800 répartis le long de la frontière Russe, et dans le centre, ils se rapprochent des côtes à l’ouest du pays. Lynx, loups, chevreuils, élans se partagent également ce milieu naturel. Nous avons d’ailleurs croisé un Lynx que la circulation automobile n’a pas épargné. Comme chez nous, le loup pose un sérieux problème avec des attaques répétées sur les troupeaux d’ovins. Plus de 1000 bêtes attaquées cette année.

Les phoques sont également présents.

La forêt représente une part importante de l’économie. Sur la route, 10% des camions que nous croisons transportent du bois en grumes, soit vers des aires de stockage, soit vers d’immenses scieries qui le transforment. Les rotations de camions ne s’arrêtent pas y compris le dimanche. Des trains de bois de plus de 50 wagons sont monnaie courante. Même les morceaux de petit diamètre sont utilisés pour faire du bois de collage ou des lames.

une aire de stockage de bois éclairé.

 

Feverole

 

Nous avons pu observer ici aussi de magnifiques cultures de feverole dans des terrains très fertiles. Pour répondre à Françoise, cette culture aime les sols profonds et déteste le stress hydrique et les pics de chaleurs. Personnellement j’ai essayé dans le Trièves. Ça a fonctionné une année favorable, mais les pics de chaleur de l’été bloquent la floraison qui se fait étage par étage diminuant ainsi le rendement.

Nous avons quitté le continent Estonien pour nous rendre sur la petite l’île de Muhu où la forêt est toujours très présente avec de temps en temps des prairies de fauche souvent entourées de murets en pierre.

Je pense que vous aurez compris que le caillou n’est pas loin dessous. Toujours très peu d’animaux visibles.

les coiffeurs sont doués sur cet île!!

 

Nous sommes passés ensuite sur l’ile de Saaremaa, plus grande, la forêt toujours présente. Quelques cultures de céréales sur des sols plutôt légers et là, surprise, beaucoup de prairies de fauche entourées de forêts avec des foins qui viennent juste d’être fait ou en cours. Mais alors pourquoi faire les foins aussi tard dans la saison ?

 

Certes, il y a un décalage. Nous montons vers le nord. Il me semble avoir trouvé la réponse et oui Jako réfléchit un peu sur son vélo. C’est simple : Les sols sont tellement marécageux qu’il doit falloir attendre la chaleur pour assainir et permettre le passage des machines.

balles de foin rondes sur des prairies très humides

 Et toujours pas d’animaux visibles. Mais ou se cachent-ils? En alpage peut-être?

Oh surprise ! quelques mille coups de pédales plus loin, et bien les voilà nos mangeuses de foin. Cette fois, prises en flagrant délit, entrain de se prélasser au bord de mer ou même dans l’eau de la Baltique pour un bronzage rafraîchissant.

vaches à côté et parfois dans la mer

 Elles sont bien là, avec leurs veaux sur de grandes étendues, clôturées sur trois côtés, que la mer a libérées pour l’été.

 

Après un passage à la capitale nous repartons en longeant les côtes en direction du nord-est. Très peu de céréales, des prairies de fauche mais surtout des grandes zones incultes avec beaucoup de genévriers. Il faut dire que les cailloux semblent proches. En effet, de partout de grosses pierres apparaissent rendant ces terrains incultivables. Plus nous montons et plus les pierres sont présentes en forêt. Les sous bois sont étonnants, même les pins ont de la difficulté dans ce décor hostile.

Nous sommes maintenant tout proche de la Russie en bord de mer, mais sur un plateau en très haute altitude 50 mètres !!! Les champs sont de grande taille ainsi que les exploitations qui sont sûrement d’anciens kolkhozes transformés en coopératives ,modernisées et mises au normes Européennes. Les cultures ont en général un faible rendement, une majorité des blés ne doivent pas dépasser les 40 qx, les orges peut être 30 qx. Regardez bien ces photos et réfléchissez. A chacun sa façon de les interpréter.

Transfert de 25t de lisier

 

 

 Transport pour incorporation par déchaumage de lisier de vache par une entreprise nationale Agrobaltic

 ancien kolkhoze mis aux normes

les fameux cailloux, enfin plutôt des menhirs

 

 

Bigre mais bien sûr l’Estonie, 46000 km2 et plus petite que la région Rhône-Alpes-Auvergne 70000 km2. Ceci explique cela.

un magnifique Alisier

 

Après plusieurs jours dans ce pays je ne peux pas m’empêcher de faire une comparaison étonnante avec la montagne de chez nous :

Myrtille, alisier, muguet, une végétation que l’on retrouve autour de 1000, 1300 mètres chez nous en montagne et au même stade végétatif. Pourtant, nous sommes au niveau de la mer, le climat plus froid explique sans doute ce phénomène. Nous sentons en permanence du frais venant du nord même avec un soleil généreux.





Voilà, la partie Européenne 2019 de notre périple s’achève. Allez, quelques chiffres sur ces 87 jours passés en Europe.

4913 Km parcourus
355 Heures de vélo (aïe, ouille)
13,66 moyenne générale…
Moui, ça veut pas dire grandchose
25 176 m de dénivelé positif
64,73 Pour notre vitesse max

Nous avons totalisé :
32 Nuits en camping
20 Nuits de bivouac
14 Nuits chez l’habitant, dont 7 par l’intermédiaire du réseau « warmshowers » 22 nuits en Hôtel ou Auberge de jeunesse ou Guesthouse

Bye, bye les amis ! Quant aux prochaines mises à jour ou envoi de news par le blog, il faudra attendre fin août…          Alors, bonnes vacances à ceux qui ne sont pas encore partis.

Et à très bientôt !