Et voilà le trajet Birman (dont une bonne partie en bus) Merci André pour la carte. Mars 2020 en Birmanie
Oh oh, voilà un passage de frontière original. Une rivière et un bateau pour la traverser, suivi d’un p’tit passage au bureau d’immigration. Pauvre p’tits vélos serrés dans un bateau, sous les embruns salés
Trop drôle, il y avait 3 agents au bureau d’immigration, le nez sur leur téléphone, dont un qui avait les pieds sur la table… Ils ont pris tranquillement nos visas électroniques, copie de passeport et hop, un p’tit coup de tampon. Voilà, fastoche nous avons 28 jours pour visiter le pays (étrange, le chiffre 28).
Tout de suite, nous sommes « pris en charge » par un Birman qui parlait un peu Français, il nous indique les bons bureaux, la station de bus, un magasin pour les cartes téléphoniques, le moyen de changer de l’argent. À ce propos, notre changeur nous donne 2 grosses liasses de billets, que des toutes petites coupures… Oups, pas facile à transporter… On a l’impression d’être très riche… Illusion . Quoi que, pour ici, en Birmanie, nous le sommes.
Nous sommes à Kawthaung. Nous tombons immédiatement sous le charme birman. L’atmosphère, les vêtements colorés (Longyis), les sourires, je ne sais pas au juste. Il y a bien quelques touristes, mais assez peu. Ça nous motive.
Comme je le disais, les gens portent des sarongs (hommes et femmes) même pour travailler ou pour monter sur des motos. Ils sont à carreau et assez sobres pour les hommes mais colorés, beaucoup de motifs pour les femmes qui les portent très ajustés, avec un haut tout autant coloré, c’est très élégant, très gai. Les jeunes garçons préfèrent les Jeans, surtout en ville, les cheveux teints.
Oh, tout n’est pas magnifique, on ignore pas la guerre, la période d’isolement, le travail forcé entre autre pour construire les infrastructures touristiques où les routes, la dictature qui y sévit encore et les droits de l’homme bafoués et surtout de la femme d’ailleurs. Cependant, certaines personnes interrogées dans un village disent être pauvres mais heureux.
Pour rejoindre la p’tite famille de Jacques , il y a 1200 km à faire. En 10 jours, ça va être trop dur à vélo, d’autant que ce n’est pas tout plat dans la région. Nous allons donc prendre un bus pour nous avancer un peu. De plus, la première partie de la route comporte beaucoup de forêts de palmiers (à huile) et d’hévéas, et risque d’être un peu monotone, peu de villes et pas du tout d’hébergement. Ohh, on a perdu le rythme des bivouacs en pleine nature. C’est aussi parce qu’ici, ça n’est pas trop autorisé, ni même de dormir chez l’habitant qui devrait demander une autorisation (la loi s’est assouplie, mais beaucoup ne le savent pas) . il est plutôt conseillé de dormir dans un temple où un monastère.
Jacques attache lui-même les vélos sur le toit d’un minibus, c’est plus sur. Il protège les éléments fragiles avec nos bâches, un carton.
Heureusement que les vélos étaient bien attachés, le trajet en bus n’était pas triste, on faisait des bons à l’intérieur du bus, tellement la route était en bon état. 3 ou 4 fois, on a du s’arrêter en urgence car, le coffre s’ouvrait, on perdait des sacs, ou bien des boîtes qui tombaient du toit… Hum, on a mis 11h pour faire 440 km… Avec 2 arrêts pipi ou arrêt mange-mange et. (Excusez le manque de romantisme) hum, regardez bien cet urinoir… Unique quand même, non ? !
Faut bien viser et surtout se boucher le nez
Ils sont beaux, vendent des fruits au bord de la route et se prêtent volontiers au jeu du photographe
Les femmes sont vraiment jolies, (« je confirme » dit Jacques). Elles se mettent une crème esthétique jaune (produite à partir d’arbres Thanakas qui poussent ici en Birmanie) sur le visage et parfois les bras, pour se protéger du soleil et aussi sûrement un signe de beauté, difficile de savoir. Les enfants en portent beaucoup également et dans une moindre mesure, les hommes.
Maisons en bois et bambou
Nous arrivons à Myeik à 23h, le minibus dépose tout le monde à domicile, y compris nous.
On avait réservé un p’tit hôtel. Les vélos n’ont rien de cassé cette fois, bravo Jacko (c’est un miracle dit-il) . Nous restons une journée car le trajet d’hier a été éprouvant. La ville est située au bord de mer. Pas de plage ici, domaine des pêcheurs (cf § des champs de birmanie). On découvre la ville tranquillement, à vélo.
Beaucoup de temples, de pagodes
Trop mignons
Ici, les écoliers sont habillés en vert et blanc, très élégants surtout avec leurs parapluies
Nous découvrons les plats locaux… C’est bon !! Oh, on nous sert du thé chaud… Ça faisait longtemps, des samoussas et petits pains fourrés sont sur les tables, chacun paie ce qu’il consomme, puis des plats de nouilles, difficile de dire avec quoi, mais on aime. On n’a pas eu tout ça, après !
Petit nettoyage des p’tit bolides pour leur enlever le sel, dans la salle de bains.Oups
Nous sommes enchantés par ces 2 premières journées à vélo . Ça klaxonne un peu certes, il y a des motos, mais pas trop, et peu de voitures. il y a des enfants, des écoles, des échoppes partout où des p’tits boui-boui pour boire et/où manger, des sourires et des saluts, c’est vivant!
Oups, il pleut cet après-midi. On est à l’ hôtel au repos, pas grave. Souhaitons que ça ne dure pas. Demain, on part pour 100 km à vélo, monte-descend, on fera sûrement pas les malins, surtout s’il pleut !!
Effectivement, ça monte sévèrement dans la région, et il fait beau, chaud, trop chaud même. Mais les saluts et sourires échangés des habitants si accueillants et généreux nous le font oublier.
Chaque jour, on nous donne quelque chose : ici des bananes, là boissons et gâteaux, même une fois sur la route, un camion s’est approché de Jacques et on lui a tendu une petite bouteille d’eau glacée. Hop hop, au vol!!
Authentique, adapté à l’environnement !
Boudha couché, globe terrestre
Séance photo à la demande du moine, dans ce temple magnifiquement décoré
Nous nous sommes arrêtés pour boire et manger un p’tit gâteau, ils ont refusé que l’on paie
Aïe, beaucoup de publicités sur les maisons, et très souvent des pub d’alcool whisky, bière…
La route s’est transformée en piste mais heureusement sur une toute petite portion
On n’est pas prêts d’oublier ce soir là : La journée touche à sa fin, on cherche un endroit pour dormir : temple ou maison… On s’arrête devant une maison, une dame se montre, Jacques fait signe qu’on cherche à dormir et la dame dit OK. Euh, OK quoi !!? elle nous montre sa maison… On ne savait pas quoi faire, on se laisse guider, elle nous montre une pièce fermée par un rideau, sa chambre je suppose, (il y a ses photos de mariage) , qu’elle débarrasse pour nous. Elle y pose 2 nattes, des couvertures. C’est une très belle maison traditionnelle, sur pilotis, on marche sur un plancher en bois assez espacé (on voit les poules passer en dessous) un toit végétal (qui se change tous les 2 ans, c’est sûrement pour cela que beaucoup choisissent les tôles. Dommage, il y fait plus chaud) ; un coin cuisine (feu de bois) un espace pour se laver à l’extérieur, un puits. Il y a un petit panneau solaire connecté à une batterie pour l’électricité.
Elle nous prépare un dîner, mais ne mange pas avec nous Elle nous rejoindra après avec une assiette pour son dîner, on échange quelques mots.
Elle regarde avec attention nos vêtements, notamment nos pantalons en tissus techniques qui l’étonnent.Notre hôte est catholique comme toute la communauté autour. Sa fille nous rejoindra plus tard.
Un prêtre vient également, parle anglais et nous demande si nous sommes ensemble (mariés) où l’on va, ce qu’on fait, il lui traduit pour la rassurer et nous discutons
La terrasse de la maison,
Départ du matin. Photo souvenir avec sa fille. Madame n’a pas voulu être photographiée
Beaucoup de brume ici, d’humidité
Ici aussi, des maisons d’oiseaux. Pour eux ou pour les chinois, on ne sait pas
Miam les pastèques
Puis nous arrivons à Dawei. Nous sommes très fatigués après ces 270 km, 2000m de dénivelé, en 3 jours. Tiens d’ailleurs nous venons de franchir nos 14000 km.
Du coup, on ne se sent pas le courage de repartir tôt demain pour 80 km. Il y a une plage à 18km, on va rester là une journée. Maungmagon : la plage est surtout pour les locaux, de ce fait, c’est baignade tout habillé, j’ai pas envie, je marche dans l’eau, ça fait du bien, il y a du vent. Jacques y va quand même en maillot de bain. Voilà journée récup qui fait du bien.
Petit désagrément au tableau Birman. Nous voyons constamment des tâches rouges sur le sol. De quoi s’agit il ?
Des crachats rouges au sol
Les birmans chiquent un mélange de feuille de bétél (qui enveloppe la préparation), connue pour ses effets antiseptiques rafraîchissants ; de noix d’arec (fruit du palmier de bétel) et de la chaux (ce qui explique, l’état catastrophique de leurs dents) et des épices. Les birmans chiquent ce doux mélange pour être stimulé et le mélange prend une coloration rouge qui donne cette couleur à leur bouche et aux crachats. ça explique
Hum, bon allez, on repart pour 74 km.
Jolie déco à côté d’un temple. sur un petit étang. On voit souvent ce décor sur les pub du Nyanmar
Oh, transport spécial
Nous arrivons à kaleinaung. Petit village au milieu de nulle part mais il y a une petite guesthouse. Parfait pour nous.
Elle pose pour le photographe
Puis la route pour aller à Chaung taung, aussi appelé Yé. Ça grimpe, et la chaleur (42°) ne nous aide pas pour les 87 km de ce jour.
Ca grimpe dur!!
Petit arrêt pour un peu d’eau fraîche. On mouille la casquette, la chemise et hop on repart.
C’est aussi là que, sur la route, un camion s’arrête. Un gars descend, m’arrête et me donne 2 bouteilles d’eau… Oui, vous avez bien lu, 2 grandes bouteilles d’eau. Généreux les birmans, non ?
Rivière juste avant d’arriver à Yé
Nous arrivons en fin de journée, mais il nous reste à trouver un hébergement, pas le temps de traîner devant le coucher du soleil
Puis nous décidons de faire une courte étape (45km) mais en passant par des petites routes… Euh, enfin des pistes. Très agréable, en forêt mais un peu cassant pour les vertèbres
Bonjour poussière !
Nous passons sur de tout-petits sentiers. C’est plus tranquille que la route mais, avec ces forêts d’hévéas ou de bambou, on ne voit pas grand chose finalement
Des puits partout dans les villages
Panneaux solaires de bord de routes qui alimentent les maisons dans les forêts
Rigolos, leurs p’tits chapeaux ronds
Quelques travaux sur les pistes. On est carrément passés à travers des rizières asséchées
Et voilà ce qu’on trouve avant d’arriver dans les villages. C’est vraiment triste, ils brûlent aussi pas mal. Je suppose qu’ils n’ont pas de système de ramassage ou de traitement des ordures… Mais que de plastique, pauvre monde !
On arrive le midi à Lamaing et on nous indique un p’tit restau musulman face à la gare. Vu le monde qui arrive à la gare, on suppose que le train ne devrait pas tarder. Puisque que nous sommes arrivés, nous décidons d’attendre. Et voici le train 1,5h plus tard.
Hum, plutôt spartiate le bazar….
Il devait y avoir une Guesthouse mais en fait, il n’y en avait pas. On nous indique le monastère de la ville. Nous nous y rendons, je mets mon paréo et demande pour y dormir. Oups, Refus du big chef, c’est pas bien que les touristes viennent dormir dans les monastères, nous dit-on, il faut aller dans la ville de « Ye ». Oups, mais on en vient mon garçon et là où nous allons, c’est à 60km : Trop tard pour y aller aujourd’hui !!. Rien à faire, il ne veut pas, nous repartons. 3km plus loin, j’en vois un autre, Jacques va demander et là : « OK, no problem ». On nous montre où nous laver, puis une dame insiste pour nous amener manger en ville. On la suit, chez elle. Il est 17h, son mari nous emmène en moto, et on nous paie à manger de surcroît (et vu leur maison, je peux vous dire qu’ils n’ont rien, nous aimerions bien faire l’inverse mais on ne nous laisse pas faire) et bien sûr, ils ne mangent pas avec nous.
Et allez, à trois sur la moto, et sans casque, z’avez pas honte ?? Finalement une autre moto nous rejoint pour qu’on ne soit que 2 par moto
Notre chauffeur appelle sa sœur, infirmière, qui parle Français, elle a vécu un peu à Paris. Super ! dommage elle ne peut pas rester. Elle doit aller travailler. On nous ramène au temple. Là il y a une jeune femme qui nous dit de venir avec elle voir le big chef moine (oui, en plus, il est un peu grassouillet). C’est incroyable, les gens se prosternent devant lui. Elle parle avec nous et traduit un peu pour lui de temps en temps. Sauf que lui vaque à ses occupations, regarde son tel ou la télé, assis sur son fauteuil tandis que nous sommes assis par terre de l’autre côté d’un poteau. C’est étrange, j’ai l’impression d’être devant un seigneur . je ne veux pas être ingrate, il nous offre l’hospitalité, mais c’est difficile pour nous, de comprendre ce protocole, toutes ces femmes dévouées et lui ne les regarde même pas. On verra que c’est pas comme ça partout.
On nous donne à boire, deux paillasses et nous avons le rdc du temple pour nous deux. Dommage, ils laissent la lumière toute la nuit. Debout 5h du mat…
Encore des femmes qui viennent pour préparer le petit déjeuner de ces Messieurs…
Petit déjeuner des moines à 6h. À priori ils remangeront vers 11h et puis plus rien.
Une fois qu’ils ont terminé, on nous apporte également à manger, tout est très codé, hiérarchisé. Eux trois ensemble, un moine enfant tout seul à une autre table, nous sur une autre table et les 3 femmes ? : rien… Euh. Notre petit déjeuner est gargantuesque : curry de viande, de poisson, riz, nouille, œufs, beignets, café au lait… Nous sommes calés pour quelques heures
Avec nous, pour la photo seulement, peut-être mangeront-elles après…. Après la vaisselle et autres corvées certainement.
Nous partons pour la ville de Thanbuyzayat, mais par la route. Ça monte-descend mais il y a peu de voitures, donc ça va. Encore une fois, un p’tit camion nous donne en roulant 2 canettes de nescafé. Trop gentils. Nous arrivons le midi. Nous trouvons 2 guesthouse qui n’acceptent pas les étrangers, une auberge de jeunesse mais qui ne doit pas avoir les mêmes fonctions que celles que nous connaissons et enfin une Guesthouse qui nous accepte. Un peu chère par rapport au standing mais ça va. On peut se reposer
Derrière, un immense bouddha couché
Le nombre de monastères, temples est impressionnant ici. Ils sont tous magnifiquement entretenus, beaucoup d’argent récolté. La population entière y participe… Il faut voir ce qu’on leur donne chaque jour, on lit que c’est environ 30% de leurs revenus des habitants, ça me semble incroyable mais fort probable à ce qu’on a pu voir hier à l’intérieur du monastère où l’on a dormi.
En route pour Mawlamyine (moulmein) par la grande route.
Rigolote avec sa crème jaune.
On se rapproche des grandes villes, il y a pas mal de monde. Dommage qu’ils klaxonnent tout le temps
Visez celui là. À mon avis, il fait bien 30 mètres de haut
Quelle drôle de ville. La partie proche de la rivière est vraiment très vieille, sale, grise, crasseuse. Le reste, ça va.
Mawlamyine, côté du port et du marché
Les gens viennent au bord de l’eau, achètent à manger pour les oiseaux et leur lancent. C’est étonnant ces nuages de mouettes qui tels de bons petits soldats, longent le bord de l’eau, attrapent les graines volent vers le large puis reviennent en groupe. Mais ce rassemblement d’oiseaux sauvages ajoute encore au manque d’hygiène de la ville.
Un petit air Indien ce vélo
Nous partons maintenant à Hpa-an. Ces 65 km sur une route abîmée nous casse le dos. Heureusement, les sourires et nos arrêts d’observation des cultures, des ponts, des petites échoppes…rythment notre journée.
Pont en bambou
Pont suspendu… La partie étroite à droite est réservée aux deux roues… Faut rester concentré
Il n’y a pas que des motos sur la route
Ça change, il n’y a plus hévéas. Ouf, c’est beaucoup plus agréable.
Nous sommes maintenant dans la région des Karens, autre ethnie birmane
Maison sur pilotis et en feuilles. Ça résiste aux intempéries, ça ??
Voilà, nous arrivons à Hpa-an, capitale de l’état Karen. nous allons mettre nos p’tits bolides au repos pendant une huitaine de jours. La p’tite famille de Jacques nous a rejoints, il est tout content et nous allons passer ces quelques jours en mode tourisme plus classique.
Montée vers le Zwe Ga Bin mount
Hum, on pensait qu’on allait passer 8j de vacances tranquilou… Que nenni ! Y’a du rythme avec Manue.
Sitôt arrivés, passage douche après leur nuit passée dans le bus, on loue des scooters (3 scooters pour 7) et nous voilà partis pour le Lumbini garden à 15 km. Pour atteindre le sommet, 840 m de dénivelé, 2200 Marches…. À l’heure où j’écris, 6j après, les jambes s’en rappellent encore et je suis pas la seule (n’est-ce pas Julien ? qui a du porter le plus petit sur ses épaules une partie de la montée) terrible fut la descente.
Heureusement un peu d’air sur les scooters nous ont rafraîchis au retour. Puis un p’tit tour à la « bat’s cave » pour observer l’envol de nuées de chauves-souris à la tombée de la nuit.
Impressionnant, des milliers de petites bêtes qui sortent d’une grotte toute noire pendant une demi heure , c’est très chouette à voir. Les touristes sont bien au rendez-vous, d’ailleurs. Nous repartons à la nuit tombée, pour un repos bien mérité.
En Birmanie, la place pour la religion est énorme. Effectivement le matin, une énorme procession de moines pour recueillir les offrandes.
7h du mat, partout, les gens sont au rdv pour leur donner quelques offrandes : à manger ou de l’argent
Aujourd’hui, nous prenons un bateau pour Mawlamyine,, ancienne capitale colonie britannique, autrefois riche et cosmopolite. Aujourd’hui capitale de l’état « Mon », mais en déclin, nous y sommes passés à vélo il y a 2 jours. Mais l’arrivée en bateau est bien différente. Le brouillard nous a un peu gêné, il a fallu attendre pour que le bateau puisse partir, le conducteur n’y voyait rien, dommage pour la vue également ! Mais à cette saison, c’est fréquent.
Ambiance mystérieuse d’une rivière sous le brouillard.
4h de bateau avec une petite halte sur une île pour y découvrir un village et un magnifique temple
aïe aïe, ouille. Difficile de marcher pieds nus, tellement le soleil a chauffé le sol
Ca circule, ça bosse le long de la rivières
L’après midi, c’est en taxi local que nous rejoignons notre très bel hôtel et en taxi que nous visitons à 15km le plus grand boudhha couché du monde. Complètement fou ce projet, 200m de long, 40 de haut, 8 étages, composé 190 salles contenant des scènes de vie…. Dommage, c’est très sale, pas terminé et déjà très abîmé. Et comme ça ne suffit pas pour impressionner le monde, un autre est en construction juste en face. il fera 300 m de long !!
Bouddha Win Sein
Puis nous arrivons sur la colline des pagodes pour admirer temple, stuppas et le Panorama. Nous arrivons un chouillat trop tard pour admirer le coucher du soleil. C’est un site magnifique. Ça étincelle d’or et de lumières, de verre, beaucoup de touristes birmans qui font beaucoup de dons, prient… C’est pareil sur tous les sites bouddhistes que nous visitons et, je me répète mais il y en a tellement ici en Birmanie
Sur la colline des Pagodes
Nous partons ensuite, en bus pour le fameux rocher d’or. C’est un lieu de pèlerinage, le site bouddhiste Birman par excellence, avant d’être un site touristique. Malheureusement notre arrivée tardive en bus et celui que nous devons prendre pour aller à Yangon ce soir, ne nous permet pas d’apprécier l’ambiance de ce lieu. Il aurait fallu y dormir la veille et y monter à pied par le sentier et le top serait d’y être en fin de journée. Nous avons fait en camion 45mn de trajet très impressionnant tellement la route est raide. Les birmans sont habillés de leurs plus belles tenues, y viennent avec leur repas ou achètent sur place, les petites échoppes ou vendeurs de rues y sont nombreux. La vue y est très belle mais nous y sommes restés 5 mn. Le fameux rocher est couvert de feuilles d’or, en équilibre au bord d’un précipice.
Rocher d’or : 7 m de haut à 1100m d’altitude. La légende dit qu’il tient grâce à un cheveu de Boudhha. C’est Bô, non ?
Hum, seuls les hommes ont le droit de le toucher et de s’y approcher. Sans commentaire sur la place des femmes, ici comme ailleurs pffff…
repos. Youpi, les enfants sont ravis et nous aussi. A nous les plages désertes !!
Notre joli bungalow face à la mer. Super d’entendre le bruit des vagues la nuit, le jour. Bravo Manue d’avoir déniché ce petit coin
A marée basse, nous pouvons accéder à une petite île, face à la plage
Village de pêcheurs
Ici, nous explique-t-on, les enfants ne peuvent pas aller à l’école. Trop loin, les parents n’ont pas le temps… On ne comprend pas toujours très bien les explications. C’est vraiment pauvre et pourtant ils ont le sourire.
Séchage
Elle coupe, vide et nettoie les petits poissons : quel boulot !
C’est parti pour la ville à côté. A 7 dans le tuk tuk, on va pas battre des records de vitesse
Après nos 3, 5 j de repos, nous repartons pour Yangon. 10h de bus plus tard, nous y retrouvons la p’tite famille pour notre dernière soirée ensemble. Merci à eux d’être venus nous retrouver ici et d’avoir organisé tout ce tour ensemble avec les enfants. Nous avons bien rigolé tous ensemble. Nous étions contents de retrouver la p’tite famille qui manque à Jacques.
Nous avons un peu cassé notre tirelire de routard sur cette semaine, et avons utilisé la cagnotte que vous nous avez constitués… C’est donc aussi un grand merci à tous les contributeurs. Ce temps en famille est très appréciable pour les voyageurs au long cours. C’est avec une petite larme à l’œil que nous les quittons, comme un mois avant avec Laetitia, Guillaume et Eléa en Thaïlande…
Nous restons le lendemain à Yangon pour visiter la ville. À commencer par l’impressionnante pagode de Shwedagon. Stupa de 100m de haut, pagode recouverte d’or et incrustée de pierres précieuses il y a un monde fou, c’est dimanche. Les gens viennent manger, prier. Quelle richesse, mais quel contraste fort avec le reste de la ville.
Bong!!
Nous nous promenons également dans le quartier chinois et Indien de la ville. Ces odeurs d’égouts, l’état de délabrement général nous laisse sans-voix et mal à l’aise.
Yangoon… Le vieux centre est sale, triste, délabré
Nous sommes contents d’en repartir et d’aller retrouver nos p’tits vélos qui nous attendent. C’est parti pour 7h de bus pour Hpa-an. Ahh, les voilà, on refait les sacs avec plaisir
Nous repartons tout gais de Hpa-an et décidons de prendre des petites routes pour nous diriger vers la frontière. Nous avons le temps. Nous allons être servis. Des petites routes, des pistes, des petits sentiers à travers les rizières et les forêts d’hévéas. Les routes sont toutes en travaux. Que du bonheur.
Un habitat rustique, pas d’électricité partout ici.
Elle prépare des galettes de riz sèches
Sorte de beignet en forme de fleur, très joli
Ce midi, sur ces petites routes, pas de p’tits restau, nous en profitons pour manger le pot de pâté de sanglier fait et apporté par Manue. Miam, même si un peu chaud
Slalom entre les hévéas
Décidément, le vélo et les itinéraires vélo de Maps-me nous offrent la proximité avec la Birmanie de l’intérieur, rurale et si chaleureuse… À ce propos, c’est aussi à plus de 40 degrés que nous la visitons. Pas d’hébergement ce soir, on nous oriente, que dis-je on nous emmène vers un monastère, le padamyar monastery à thar ma nya village … Complètement différent, nous sommes accueillis comme des rois, une douche, un très bon repas (dommage notre hôte moine ne dîne pas avec nous) un endroit pour dormir… Par contre, on nous sépare, j’ai le droit à un petit matelas en mousse et un petit rideau pour me séparer de Jacques. Très belle expérience. Nous avons fait une offrande.
Espace de partage avec le moine.
La journée qui suit est un véritable cauchemar. J’ai été malade dans la nuit, une bonne gastro. On s’est dit que ça irait mieux en pédalant. Mais au bout de 10km, je me suis écroulée par terre, impossible de rester debout, fièvre, douleurs gastriques. Sur la route, une petite guitoune, on explique la situation. On me donne une poudre à avaler que je vomis dans les 5mn qui suivent et je m’allonge sur une natte. Mon cerveau est anéanti. Pendant ce temps, Jacques essaye de trouver un transport pour aller dans la ville suivante à 50km où il y a un hôtel. Ça marche, une voiture s’arrête, ils mettent les vélos sur le toit, la mama passe dans le coffre et on me trouve une petite place à l’arrière, nous sommes 7 dans la voiture sans compter les sacs… Y’a plus qu’à attendre. Mes yeux sont fermés, la route très chaotique je ne vois rien. Arrivés dans la ville, un hôtel est complet, l’autre n’accepte pas les étrangers… Il faut aller jusqu’à la ville frontière, à 40km, voyant mon état et comme ils s’y rendent, ils nous emmènent jusqu’à Myawaddy et devant un hôtel. Ils nous demandent une compensation financière.
Il est urgent que je puisse me coucher tellement j’ai mal au ventre. L’hôtel est cher mais tant pis, il y a urgence on verra demain.
Nos sauveurs
Je passe le reste de la journée à dormir, entre les moments où je ne suis pas aux toilettes . Il y a une bouilloire, le soir on sort nos soupes de pâtes instantanées, seule nourriture de la journée. Pauv Jacko, il n’a pas voulu sortir, heureusement il avait du pain et des bananes dans nos sacoches. Dommage également pour ces 2 dernières journées en birmanie sans vélo.
Le cauchemar est terminé. C’est pas la grande forme avec de fortes crampes dans le ventre, mais j’ai pu avaler un p’tit dej, je reprends des forces. On change d’hôtel, c’est pas le moment de passer la frontière, avec tous les contrôles avec le Coronavirus, nous risquerions d’être bloqué. On va attendre que ça passe avant de passer en Thaïlande.
Un croco temple
Bye bye la Birmanie et tous ses temples, stuppas. Allez, un dernier pour la forme, celui-ci est original
À cet instant, nous ne savons pas comment nous allons poursuivre le voyage. Nous allons éviter la chine bien sur, surtout pour ne pas être bloqués après, ou mis en quarantaine. De ce fait, nous n’irons pas au nord du Laos comme prévu.
Notre itinéraire va être bien modifié, ce Coronavirus commence à nous contraindre. Trois des pays que nous voulions traverser ont fermé leurs frontières terrestres : le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Iran. Depuis aujourd’hui Le Khazastan ferme ses frontières aux français. Oui, mais nous viendrions de Thaïlande. Un vrai casse- tête. En Thaïlande, à priori, nous allons devoir donner notre itinéraire et lieux de résidence… À suivre
La sortie de la Birmanie était vraiment bordélique, des voitures dans tous les sens, petit contrôle température et 5min de conversation avec le staff médical pour savoir combien de temps nous étions restés en birmanie : ah, 24 jours, ok !! Faites attention, on nous remet une carte prévention virus, avec un téléphone urgence au cas où… Et puis 300 baths pour faire des photocopies (enfin 100 pour les copies et 200 pour les douaniers) ils nous ont pas raté sur ce coup là… Bon, c’est le jeu
Allez, à bientôt !! Gardez le moral, no psychose !!