Les champs du Mexique-suite

    De Coatzacoatcos à Chetumal

Après une nuit en car, nous voici dans le Golfe du Mexique. Quelques km pour se dégourdir les gambettes et découvrir d’autres paysages.

Ah, voilà nos bovins et en quantité.

Ils pâturent souvent dans l’eau avec  une belle herbe verte.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, nous ferons 70 km avec des prairies humides de chaque côté de la route, où pâturent des vaches et des veaux.

 

 

 

 

 

 

Une petite particularité des clôtures. Ce sont des fils de fer barbelés. Jusque-là  rien d’extraordinaire. Mais les piquets qu’ils utilisent se bouturent, tellement le sol est humide et ils deviennent donc des arbres.

Voilà comment on voyage en vélo à l’ombre des clôtures.👍

Le lendemain, en quelques km changement complet de décor. Nous empruntons une route bordée par la mer d’un côté et des marécages de l’autre.

 

 

 

 

 

 

 

De chaque côté, de magnifiques cocotiers. Des feuilles jonchent la route. Comme pour nous prévenir que la situation allait se compliquer.

Les cocotiers ont disparu, mais la route aussi!!!!! Le réchauffement climatique est passé par là. La zone est sinistrée, les maisons abandonnées. La mer monte et rappelle à l’homme qu’ il est entrain de maltraiter dame nature.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici encore, la route principale qui longe la côte pour rejoindre Campeche est menacée par la montée de la mer. Nous sommes dans une région plate et au niveau de la mer. Aïe aïe que va-t- il se passer dans les années qui arrivent ?
Toujours de l’élevage de bovins dans de très grandes fermes qu’ils appellent des ranchos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir longé la mer pendant plusiers jours nous mettons maintenant cap plein Est.

Et devinez! Toujours d’immenses Ranchos avec des bovins qui pâturent.

Mais aussi des  mandariniers, des palmiers.

Jeunes mandariniers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arbres en pleine production

 

 

 

 

 

 

Des plantations de palmiers.

Une des particularités du Mexique :

Nous avons vu  ou entendu des dindes un peu de  partout  sur notre route. Elles sont marron. Celles-là elle ne finiront pas  avec des marrons. 😂

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici un  beau dindon.

En traversant une réserve naturelle nous avons croisé une dinde sauvage en pleine jungle. Ses plumes étaient  noires.

 

Et bien maintenant nous voici partis pour une nouvelle aventure routière, c’est à dire dans la forêt sur plus de 300km. Ce n’est pas rien… à droite  la jungle , à gauche la jungle et devant nous des lignes droites à perte de vue.

L’agriculture locale ayant disparue, je vais parler de notre route au quotidien, et il se passe beaucoup de choses sur cette route qui pourrait être monotone et qui ne l’est pas dutout.

Allez, c’est parti. Attachez votre ceinture de sécurité, mettez votre casque pour le bruit, un buff sur la bouche et le nez pour la poussière.

Vous voilà bien équipés pour nous suivre. 😆

 

 

 

 

 

 

 

 

Regardez un peu, parfois 20km, une petite courbe et on repart pour 20 km  30 km de ligne droite.. Il ne faut pas se poser de questions, juste pédaler encore et toujours pour atteindre  notre objectif.. LA MER DES CARAÏBES, et bien sur juste être attentif à l’animation qu’il règne sur cet axe stratégique..

Et il se passe un événement majeur dans toute la péninsule du Mexique. Un gigantesque projet national. Le train maya. Imaginez un peu la création d’une voie ferrée de 1500 km d’un coup, et ça sur 4 ans de travaux. C’est tout simplement incroyable et cela mobilise toutes les forces humaines et mécaniques du pays.

Et bien, nous allons longer ces travaux sur 350 km.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une tranchée dans la forêt 😢sur le même axe que nous, sur 300 km avec un accès à notre route tous les km environ, pour le transfert des matériaux.

 

 

 

 

 

 

 

Des femmes agitent des drapeaux pour règlementer la circulation et bien sur, priorité aux camions du chantier.

 

 

 

 

 

 

 

 

Regardez un peu ce qui se passe  derrière moi en attendant que le camion traverse.  Tous les autres s’aglutinent et dès que la voix est libre, tout le monde repart avec un bruit d’enfer, et une pollution énorme d’échappement des camions.

Dommage que je ne puisse pas mettre le son. Ils ont sûrement des ralentisseurs sur l’échappement du moteur. On doit largement dépasser les 100 décibels, on dirait des avions à réactions.

Bon, vous suivez toujours ?

Alors je continue. Et si je vous parlais un peu de ces camions et de leurs chargements !

 

 

 

 

 

 

Regardez un peu cet attelage. Le tracteur tire sa charge posée sur la remorque par l’intermédiaire de la poutre en beton qu’il transporte.

Même pas peur ces mexicains et je vous parle pas de la surcharge de la remorque. Après, pas étonnant que l’on trouve ceci au bord de la route.

 

 

 

 

 

 

 

 

Des pneus déchiquetés en quantité.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici le goudron était marqué par la jante d’un camion sur au moins 20km.

 

 

 

 

 

 

Ici le chargement n’ira pas plus loin. Tout est renversé.

 

 

 

 

 

 

 

 

Là encore, tout à basculé, le camion et le chargement.

 

 

 

 

 

 

 

 

Oh celui-ci en avait marre d’être au travail, il se repose dans un hamac de verdure, avec son chauffeur avant de repartir 😀.. Enfin peut être !

Vous êtes encore là ? Alors je continue 🤔

En prenant un peu de réconfort (une boissons fraîche) assis sous un abris, juste devant un ralentisseur que les véhicules passent au pas, je réfléchissais en me disant : mais quel tonnage transportent ces camions?

En fait c’est très simple à calculer

 

 

 

 

 

 

Prenons celui-ci. Un double semi- remorque. Il est indiqué sur chaque remorque le volume en mètre cube.

Sachant qu’il transporte du ballast (pierres concassées qui servent à poser les traverses de chemin de fer dessus) qui pèse 1,9 tonnes au mètre cube.

Le volumes des 2 remorques étant de 60 mètres cubes la charge est donc de 114 tonnes minimum puisque ils chargent les camions au maximun.

Si on rajoute le poids à vide du camion sûrement 35 tonnes .Voilà, j’ai un résultat de pratiquement 150 t qui se déplacent entre 80 et 100 km/h à nos côtés. C’est énorme.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pas étonnant qu’il y ait de la casse et des accidents.

Et bien voilà aussi un élément de notre vie de voyageur en ce moment.

Il est important de signaler que les chauffeurs de camions Mexicains font très très attention à nous, comme s’ils voulaient nous protéger, nous accompagner, ils nous encouragent avec les klaxons, nous font bonjour de la main. En tout cas, un grand bravo et merci pour le partage de la route avec nous.. 👏👍

Vous avez pas eu trop chaud en nous suivant sous votre casque, votre buff, et vos protections pour le bruit. Et  bien nous non, puisque on ne met rien. 😅

Par contre, le soir on prend une douche avec plaisir, on est noir comme des charbonniers et on a le bruit des camion dans  la tête pendant encore quelques heures.

Après ces journées sur la route on apprécie tout particulièrement un petit plouf dans une belle eau bleue.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous allons quitter le Mexique avec un peu de regret : les mexicains ont tellement été gentils avec nous. Serviables, prévenants, vraiment cool.

Il faut reconnaître qu’ils nous regardaient arriver sur nos montures avec beaucoup  d’étonnement ce qui facilitait le contact.

Voiliii voilà. Comment seront les jours qui arrivent sûrement différents et plein de surprises !!! 🤔