Compte tenu de la taille de ce pays 12 million km2 (le plus vaste état du monde) et de la durée de nos visas (1mois), nous nous sommes déplacés en vélo bien sur, mais également pas mal en train (de St Petersbourg au nord jusqu’à Moscou puis de Moscou jusqu’à Irkoutsk à l’est près du lac Baïkal).
Ce qui fait que nous avons fait 930 km en 13 Jours de vélo.
Avant de vous parler de notre aventure Russe, petite info pratique : le site www.russiable.fr : une mine d’informations pour découvrir la Russie mais aussi pour les aspects administratifs, les déplacements… Très bien fait.
Arrivée à la frontière de Narva est très très cool . Les temps changent, ce n’est pas ce qu’on pouvait lire sur les blogs…On me pose 3 questions :
Comment ça va ? Que contiennent vos bagages ? et est-ce que tout ce qui est à l’intérieur est à vous ? . Oui, bon ben OK, bonne journée. Et Jacques, il peut passer ?. Oui oui bye bye, dit le douanier… On ne passe même pas nos bagages dans les scanners… Même pas drôle, on s’attendait à une belle fouille en règle, plein de questions…. Niet, Rien du tout.
Une fois la douane passée, on voit tout de suite les changements… Route très abîmée, des fils électriques aériens, on nous avait indiqué une office de tourisme… Que nenni, n’existe pas. Le DAB fonctionne mais distribue l’équivalent de 100 euros, pas plus, nous serons obligés de faire plusieurs retrait, ça fera des frais bancaires… Un monsieur qui m’a aidée à l’utiliser me dit en laissant tomber les bras « c’est la Russie »
Par contre, super gentils les gens, toutes ces 2 premières journées et même après, beaucoup nous ont proposés de l’aide spontanément. Et les salutations/klaxons et sur la route, Vraiment chouette.
Beaucoup de travaux sur cette route de 150 km environ qui va de la frontière jusqu’à St petersbourg. Les véhicules ne sont pas super neufs. Beaucoup de Lada.
Bon, cette voiture là, elle n’ira pas plus loin.
En revanche, ce camion là, il roule…aïe,
Bon, nous ne vidangerons pas le vélo sur le sol comme ça semble se faire ici pour les véhicules !!
Surprenant, nous voyons des espaces/parking avec un pont pour travailler sur ou plutôt sous les voitures. Super malin et pratique. On en a vu deux quand même !
Un peu destroy les abris bus,
Les bus eux, sont bien remplis. Tout le monde n’aurait pas de voiture, en Russie ?
Les habitations ? ben y’a de tout ! des immeubles un peu tristounets, genre blocs, avec des terrains vagues devant et puis souvent des p’tites maisons colorées, en bois. super beau
Restau de bord de route, regardez bien, ça fume sur la gauche… Pis, ça sent la saucisse, miam. Dommage on avait acheté notre pique nique
Une petite église orthodoxe, très jolie à l’intérieur
Des productions locales à vendre devant les maisons
Pommes, pommes de terre, cornichons
Sur la gauche, ce sont ou des gros cornichons ou des petits
concombres, on en verra partout, ils en mangent beaucoup, on les croque comme ça, c’est doux et rafraîchissant.
Allo allo, ici la terre. Comment ça va dans le vaisseau spatial !!!
Des cabines téléphoniques tout le long du parcours. À proximité des arrêts de bus, donc des villages, et même à St Petersbourg !
Le 01 août 2019. Et voilà les 5000 km franchis. On est toujours vivants
Puis arrivée à St Petersbourg, le point le plus au nord de notre itinéraire.
Mais avant d’y arriver, 30 km de banlieue. Dur dur, on s’est pris un max de pollution et quelques axes à 3 ou 4 voies…mais la récompense valait bien cet effort là. Ces deux jours sur la route entre Narva et st Petersburg, nous ont permis de nous imprégner un peu de la vie rurale du pays, avant d’arriver dans le célèbre St Petersburg, avec un bivouac au milieu.
Nous allons mettre nos vélos en stand-by pendant 12 jours pour visiter St Petersburg, puis train pour Moscou, puis transsibérien pour Irkoutsk (à l’est de la Russie).
Revenons à St Petersburg, C’est une ville où tout est monumental, c’est « bô », y’a un monde fou. Par chance notre chambre chez un particulier est très bien placée.
Nous avons retrouvé Dasha et Guillaume (famille d’Agnès F.), avec qui nous nous sommes baladés deux après midi, nous avons visité un p’tit quartier étudiant, le musée d’histoire politique de la Russie… Et bien sûr des arrêts pour des p’tites gourmandises sympa…
Le cavalier de bronze
Dasha nous a aidé à acheter notre billet de train pour Moscow et à acheter une carte sim locale. (ça coûte 5 euros, on va pouvoir utiliser internet illimité et WhatsApp, cool !) merci Dasha, on aurait eu un peu de mal à se faire comprendre. Surtout qu’à la gare, la personne du guichet ne savait pas comment il fallait faire pour nos vélos : on démonte, on démonte pas, on emballe puis on emballe plus. Bref, finalement elle cherche sur de vieux documents pour dire qu’il fallait démonter les roues et pas emballer les vélos. Étrange… Et arriver 40 minutes avant le départ. En fait, ce sera exactement le contraire …pas grave.
Ici, il y a contrôle de bagages avec portique à l’entrée de la gare, tout le monde y passe, ensuite elle est fermée, sécurisée.
Grandioses ces monuments.
Impressionnant est le bon terme puisqu’ils ont été édifiés un peu dans ce but là. Une vieille ville où tous les immeubles ont du style. Bon, faut pas trop regarder derrière. Si si, vous savez, !… les cours intérieures : c’est souvent vieux, abîmé, et les appartements aussi.
Les monuments, en revanche sont magnifiques, entretenus, les rues super propres, service de nettoyage permanent, nous sommes impressionnés.
Musée de l’Ermitage
Tout un réseau de canaux dans la vieille ville, ambiance romantique avec de la musique, des chanteurs en tout genre à qui vous glissez une pièce en partant.
Nous y sommes le jour d’un rassemblement national de Harley-Davidson. Difficile d’évaluer le nombre d’engins pétaradants, défilants dans la ville. Mais toujours sous bonne escorte. Et oui, la police et l’armée ne sont jamais très loin dans ce pays, même sur les routes. Il faut dire qu’il y a beaucoup beaucoup de visiteurs dans cette ville.
Balade en bateau la nuit, en musique
(saxophone) magnifique !
Grand magasin du Pont rouge
Pont levis sur la Neva
2ème Pont qui se lève !! Des dizaines de bateaux de tourisme qui attendent ça. Il est 1h du matin
Voilà, nous prenons le train pour Moscou. 8h de train de jour et en couchette, on a pas le choix, sinon c’est un express mais beaucoup plus cher, on voit pas forcément le paysage et les vélos. pas simple. Ma foi, c’est confortable. Fallait juste voir la tête de la contrôleuse en voyant les vélos. Heureusement on avait les billets spécifiques avec un numéro de wagon spécial. Elles nous demande de plier les vélos, on dit non pas possible … Euh, finalement on les monte comme ça. Ca passe de justesse dans le couloir et ils finissent dans un compartiment réservé pour le service. Ouf, fallait bien arriver 1h en avance. On récupère les sacoches et nous rejoignons notre wagon. Pas chers les trains russes 32€ pour un tel trajet.
St Pétersbourg Moscou
Hum, côté paysages très variés, nous dirons plutôt de la forêt, de la forêt et encore de la forêt sur 700km . Bon allez, on va dormir alors. Ah j’oubliai : quand on dit qu’on est Français à ceux qui nous demandent, on nous parle aussitôt de Macron. Étrange, non ?
Moscou, ici Moscow… 3 jours d’arrêt.
Notre auberge de jeunesse est à 2,5 km du centre. Faut voir la chambre : sa largeur correspond à celle du lit et la cuisine est en sous-sol mais le personnel est top sympa. On met nos vélos à l’abri et c’est parti pour 3j de marche. En bons touristes que nous sommes, on commence par la place rouge et le Kremlin, évidemment ! Wouaouh… C’est gigantesque
Cathédrale St Basile sur la place rouge. Difficile de photographier la place rouge, il y avait des chapiteaux et barrières en prévision d’une grande fête internationale.
Square Des cathédrales au cœur du Kremlin
À l’intérieur du Kremlin
Il y a énormément de gigantesques centres commerciaux de luxe, du type des grands magasins sur les grands boulevards Parisiens. L’un s’appelle « gum gum »… Nous sommes un peu décalés avec nos vêtements de voyageurs baroudeurs.
Petit tuyau, au 3ème étage on y trouve des p’tits restaurants self ou on mange pour pas trop cher , russe, c’est bon et avec la vue sur les allées du centre. Musique et paillettes…
autre décor
métro
Le 2ème jour, en passant devant l’alliance française, on s’est dit que ça serait sympa de rencontrer des russes qui parlent Français, on prétexte une demande d’info quelconque. Tout faux, il s’agit d’une clinique esthétique pour femmes. Un médecin qui parle français descend nous voir à la demande de l’hôtesse d’accueil une peu perdue en nous voyant. Et là, le gars veut absolument nous aider, il appelle son prof de français pensant que l’on rencontrait des difficultés, on a beau lui dire qu’on a pas de problème particulier. C’était un peu embarrassant, mais drôle. On retrouvera cette gentillesse et cette volonté de nous aider tout au long de notre séjour Russe.
Puis, même démarche qu’à St Pétersbourg : nous allons à la gare pour repérer le trajet et les lieux (car il y a plusieurs gares proches les unes des autres et on partira de nuit). Nous avons réservé le transsibérien mais il nous manque le billet pour nos vélos. Euh, fallait voir la tête de la personne au guichet. Comme d’hab, elle dit no, no, niet…Nous demandons alors au hasard à une jeune de nous aider. Hop hop hop, nous repartons avec nos billets. Faut-il les emballer ? Les démonter? On ne sait pas mais on a nos billets. On verra bien.
Petite balade de Moscou by night, c’est très beau!
Kathia nous remet le câble
Nous rencontrons Katya qui revient de France et qui nous remet un câble (pour charger le tel à partir du vélo) que nous avions fait livrer à Lyon, le nôtre ne fonctionnant plus) . De là, toute une chaîne s’est créée pour ce petit bout de câble de 12 cm: Véro à transmis à Nathalia de Lyon, qui a transmis à Katya qui a pris l’avion avec. Un grand merci à toutes les trois. Quant à Katya, la pauvre, ses bagages ont été égarés à l’aéroport mais, par chance pour nous, elle avait le câble avec elle.
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Une petite peur nous tenaille aujourd’hui. Des piqûres d’insectes qui datent d’un mois au moins, ont provoqué une tâche sur la jambe de Jacques qui s’agrandit, démange, c’est pas très beau. Nous nous rendons dans une pharmacie, on nous envoie dans une clinique privée. Oups 200 euros la consultation +450 euros on ne sait pas pourquoi …. on pense à une tique ou à des moustiques… nous prenons des photos et faisons encore une fois appel au réseau perso. Laetitia et les médecins qu’elle connait; Raphaëlle fait l’intermédiaire avec le médecin de famille. Merci à tous pour votre réactivité car on stressait un peu de l’autre côté du monde : on opte donc pour une prise d’antibiotiques tirés du sac, pour arrêter l’évolution. Plus tard, dans le transsibérien, un gars, un scientifique, qui s’y connait un peu nous rassure…. c’est pas encore aujourd’hui le rapatriement. Ce sont les piqûres de moustiques que nous avons eu en Pologne à répétition qui ont du provoquer une infection cutanée.
Et voilà, direction la gare pour la grande traversée Transsibérienne. On récupère un grand sac poubelle… dans une poubelle, d’ailleurs. (Mais propre) en plus des sacs donnés par notre hôtel. Le contrôleur n’était pas très heureux de nous voir arriver avec des vélos : il demande les billets spécifiques et d’emballer les vélos, le tout en russe et sur un ton pas trop aimable… Là encore, spontanément, un jeune nous propose son aide. Pour traduire, emballer et porter les vélos au fond du wagon (entre 2 wagons) ouf c’était juste, le train est parti en retard. Nous étions dans les derniers. Les vélos étaient encore dans le couloir que le train partait. On était bien arrivé 2h avant, mais ça ne sert à rien car la voie à été indiquée 40 mn avant le départ . Ouf… Sportif et un peu stressant, mais nos biclous sont maintenant collés serrés entre 2 wagons, en hauteur et accrochés à la porte.
Heureusement, là encore, spontanément, ce jeune est venu nous aider et faire l’interprète. On passera un peu de temps ensemble le lendemain matin.
Le transsibérien : 4 nuits, 4 jours en 3e classe, dans un wagon d’environ 50 personnes juste séparées par des petites cloisons de 4 couchettes d’un côté et de l’autre côté du couloir, 2 couchettes …difficile à expliquer. c’est une expérience à part entière.
Les meilleures places sont au milieu du wagon et en bas, mais nous n’avions trouvé que 2 couchettes dans le même compartiment, une en haut et une en bas, à côté des toilettes, alors ça circule pas mal avec une porte d’accès que les gens font claquer en permanence. Ça faisait beaucoup râler notre voisine de compartiment.
Des bandes de forêt
Des villages : maisons en bois et toits en fibro-ciment, comme partout en Russie. aïe l’amiante.
C’est quand même plutôt calme à l’intérieur, la vie s’organise lentement, on regarde les paysages, on dort souvent, où au moins on essaye, on mange, ça discute…avec nous c’est plus compliqué car personne ne parle Anglais, alors le Français, vous pensez bien et pas de touristes pour bla bla !. Il y a un grand réservoir d’eau bouillante pour se faire des boissons chaudes ou des soupes. Une voisine de couchette va nous chercher des grandes tasses que nous garderons les 4 jours. Il y un contrôleur par wagon présent en permanence.
Manger une soupe dans un train… Pas si facile, surtout une soupe de pâtes.
Trop drôle : Une vendeuse de poisson fumé séché. Bonjour l’odeur dans notre wagon. Nous, on n’a pas osé, d’autres l’ont fait.
Nous mangeons également des plats déshydratés que l’on trouve partout en Russie, et même sur les quais quand le train s’arrête.
Quand on peut sortir (2 ou 3 fois/jour), on se précipite dehors pour se dégourdir les gambettes, car on est quand même un peu à l’étroit dans les wagons.
Parfois on rigole bien :
- les traducteurs des téléphones donnent de drôles de traductions,
le contrôleur qui nous demande de lui écrire la marseillaise sur un cahier,
2 filles complètement bourrées qui demandent comment on s’appelle et s’en vont mortes de rire
des tentatives de discussions, ou de mimes
Nous avons partagé une bonne partie de ces 4 jours avec ces 2 personnes : une p’tite mamie et un gars d’un autre compartiment qui venait plusieurs fois par jour parler même si on ne se comprenait pas.
Séquence émotion du départ : notre petite Mamie adorable qui nous donnait toujours quelque- chose à manger dès que nous préparions notre repas : des cornichons, du lard, du saucisson, des pommes,… Qui m’a bordée mon lit le 1er jour, nous avions tous les larmes aux yeux au moment du départ.
C’était quand même un peu long pour moi qui aime bouger. En revanche, encore une incroyable démonstration d’entraide à notre ėgard : même le contrôleur pas trop sympa du départ, est venu nous aider à notre départ pour sortir nos bagages alors qu’il n’était pas en service.
Jacques « J’ai envie de dire pour ma part, une expérience unique qu’il faut vivre du plus profond de soi, une fois dans sa vie. 4 nuits et 4 jours au rythme du train, je peux vous dire que j’ai vécu un moment inoubliable plein de magie. Je pourrai écrire un livre sur mon ressenti lors de ce trajet »
Arrivée à Irkoutsk. Le temps de remonter les vélos, il est 21h30. Ils n’ont pas souffert, tout va bien.
Irkoutsk : changement de décors, les rues pas mal délabrées, des trams et trolley destroy, et très vieux, des maisons bien abîmées, des marchés mais pas beaucoup de fruits et légumes.
Il y a quand même une particularité dans cette ville : de vieilles maisons en bois……. Pas de chance il pleut, pas idéal pour visiter ces ruelles anciennes…cela dit, des maisons en bois, colorées…on en verra après sur la route, rurales et authentiques.
À côté de cette très belle église de l’extérieur comme de l’intérieur
Ces maisons…. qui contrastent avec ce centre commercial
À deux pas de cet horrible immeuble
Tram d’Irkoutsk. Celui la en bon état
Après Irkoutsk, Nous pensions pouvoir rejoindre Lustvianja au bord du lac Baïkal, vers l’est, pour le traverser ou pour aller sur une grande île, mais visiblement les bateaux qui traversaient n’existent plus ou alors ce sont des bateaux privés et ça coûte un bras. Il y en a d’autres qui vont dans l’île d’Okhron mais c’est pas le bon jour. L’idée était de passer une journée sur une grande île au milieu du lac, que les Russes affectionnent particulièrement, avec plage et tout et tout… on nous propose un bus (au moins 6h de trajet) pour aller sur l’île puis dès le lendemain matin, un bateau pour traverser … Bref, beaucoup de transport et transferts avec les vélos, à un prix élevé car c’est touristique, pour ne pas pouvoir en profiter. On abandonne le projet et on contournera le lac à vélo, par le sud en espérant que ça soit joli. C’est parti pour 700 km vers le lac puis direction la Mongolie.
On remarque quelque chose de différent sur la route. Ça y est, vu ! Une voiture sur trois a le volant à droite dans cette région. Nous sommes dans la région de la Bouriatie, pardon République de Bouriatie.
Aah !!! ça fait du bien de reprendre nos p’tits vélos, après 12 jours. Faut d’abord sortir de cette grande ville ce qui est souvent désagréable, des 2 voies, la pollution des voitures et camions…Euh, s’il y avait des contrôles techniques ici, il y en a peu qui passeraient.
Ensuite, la route est plutôt belle, il y a beaucoup de camions, ils passent assez près de nous, ça secoue un peu les vélos, mais dans l’ensemble, ils font attention. On porte nos gilets jaunes et sommes bien visibles. Beaucoup de forêts, des gens arrêtés partout pour cueillir des champignons ou des baies… Et la montagne … Ouille, aïe ça faisait longtemps, on a fait jusqu’à 1350m de dénivelé… allez, au boulot les gambettes. On se dérouille
D’immenses forêts
On n’a pas eu très chaud sur cette partie. À peine 10 degrés parfois…brrr
La voie ferrée du transsibérien
Petit arrêt campement le soir à l’arrière d’un restaurant. Il a une douche dehors, pour le personnel, on nous la propose gentiment… Parfait pour nous aussi. Soupe et petits chaussons fourrés à la fraise, jus de fruits local, ce soir
Et nous arrivons sur le lac, depuis le temps qu’on nous en parle. aahhh… Et cette descente… il fait beau, c’est très chouette !
Restau d’altitude et vue sur le lac sur une super descente
Village près du lac. Quelques petits immeubles mais surtout les maisons en bois.
Nous passons ensuite 4 jours à longer le lac, on ne le voit pas toujours, en fait. Mais c’est intéressant de voir tous ces petits villages souvent entourés, par une sorte d’enclos en bois, ou en ferraille, assez hauts. Beaucoup de chiens qui aboient et qui parfois nous courent après mais plus de peur que de mal. Des p’tits restaurants assez espacés comme les villages d’ailleurs, du coup, faut gérer quelques réserves de nourriture.
Les poissons cuisent sur une grille dans le tonneau de fer
Des vendeurs ou vendeuses d’ailleurs le plus souvent, au bord de la route. Ils vendent des champignons, des baies et miam, miam du poisson. on en goûtera, c’est fameux…,ça nous change des saucisses – saucissons que nous trouvons dans les épiceries locales.
Ici une épicerie, fallait la trouver celle-là.
des maisons, euh….
Colorées mais un peu pauvres les maisons
A propos de maisons colorées, ce sont carrément les toits qui seront en couleur après : bleus en majorité, des verts voir jaunes. super…
Il y a beaucoup de travaux sur la route qui mène à Oulan-Oude
Bonjour la poussière !
Et ce drôle de side-car qui pétarade et fume.
A ce propos, nous avons remarqué que les Russes fument énormément, il y a des mégots partout, le long des routes, sur les parkings et en ville. ! Les hommes et les femmes.
Dans le village de babouchkine. Qui est déjà un assez grand village…des vaches dans la rue, en liberté …pourtant, elles ne sont pas sacrées ici
Il y a des pièces de monnaie partout . nous marchons dessus. On se rapproche de la Mongolie. on dirait ! Ici au sommet d’une petite montagne. Les automobilistes s’arrêtent sur le parking, jettent une pièce où plusieurs et joignent leurs mains comme pour prier.
Par la suite, nous constatons qu’à chaque montée ou col, il y a des pièces de monnaie partout.
Oulan-Oude
Nous arrivons à Oulan-Oude, nous avons beaucoup aimé, il y a des rues piétonnes, quelques monuments et statues, musées, la population est plutôt de type Mongole, c’est à dire des bruns, plus petits, yeux bridés.
C’est une petite ville mais qui a une université, des théâtres et donc une certaine éducation. En effet, plusieurs personnes nous entendent parler français et nous demandent d’où nous venons ….spontanément, simplement, gentiment et en Anglais….
Il a fait beau et c’était fort agréable. Nous avons eu du mal à trouver l’office de tourisme. Nous ne la cherchions plus, quand tout à coup, on passe devant, elle était à peine indiquée. Et là, tout le personnel s’est pliė en quatre pour nous aider. Faire la route à vélo vers la frontière ne leur semble pas très logique. Ils cherchent s’il y a des hôtels sur la route, nous proposent un autre itinéraire, nous accompagnent dehors pour acheter une carte, et « Bato » c’est son nom, nous achète une carte postale qu’il nous signe et nous remet. Quelle gentillesse !
Ressort bloquant
Jacques en profite pour faire une petite adaptation sur son vélo en installant un ressort (récupéré sur le bord d’une route) pour éviter que la roue avant pivote quand il s’arrête, et que le vélo tombe et ça fonctionne, bravo le mécano
Depuis 15 jours, je cherchai LE fameux ressort sur la route. Beaucoup de pièces métalliques décrochées des camions jonchent les bords de routes en Russie.
Nous partons ensuite vers la frontière Mongole. Alternance de steppe puis de la forêt de pins, puis des grands espaces de steppe…. Très joli et assez vert. Le tout tranquillement en 4 jours avec tout d’abord, à 30 km la visite d’un grand temple à Ivolguinsk. Étrange tous ces rituels de prières, on ne sait pas très bien ce qu’il faut faire ou ne pas faire, on ne voit pas de guide pour les étrangers. En tout cas, c’est haut en couleur !
Datsan d’Ivolguinsk
Difficile de rouler sur ces pistes qui se transforment en tôle ondulée ; et on ne voit pas mieux que sur la grande route avec ce type de paysages, ou il n’y a …. rien à des km à la ronde.
Pis, La route principale est vraiment très bonne . On la suivra donc.
On retrouve aussi un peu de chaleur. 28 degrés aujourd’hui 23 août. Par contre, le soleil est bien là, attention coups de soleil il est brûlant. On a l’impression d’être en montagne alors que nous sommes qu’à 650 m d’altitude.
Fermes isolées, population Mongole et quelques villages et villes. C’est pas la foule ici.
Intérieur d’une grande yourte cafe
Arrêt boisson…on demande un coca, y’a pas, alors de l’eau ! y’a pas…bien y’a rien dans les frigidaires en fait. Ils ont juste des plats locaux chauds : ces bouchées farcies de viande et du thé. Bon, on a pas faim…ce sera donc du thé et on en profite pour recharger le téléphone.
Traversée de vaches sur la route principale. Ici la nature garde ces droits
Ici, les troupeaux sont en liberté. Pas de parc, par contre ce sont les villages qui sont entourés de palissades en planches. Donc, si les vaches décident de traverser comme on le verra souvent, faut attendre, klaxonner et passer à côté.
Village
Fait chaud aujourd’hui….27 ou 28 degrés
Nous sommes rentrés dans un village pour se ravitailler et pour chercher un endroit pour dormir. On nous a conseillé de ne pas hésiter et de demander. C’est ce qu’on a fait mais personne ne semble comprendre notre demande. Hôtel, non pas ici ? Camper oui, où vous voulez mais on nous propose pas de rester dans ou à côté d’une maison
En repartant, une femme nous arrête, nous fait entrer chez elle, visiter son jardin. Jusque-là tout va bien. Puis visite de sa maison, elle veut nous faire à manger…quand on a vu l’intérieur et la saleté, les nombreux chats les chiens, la cuisine sale…mais vraiment très sale….on a dit qu’on devait partir. Elle voulait alors nous donner quelque chose : un canevas, un petit rideau, un souvenir en bois. on lui a fait comprendre qu’en vélo c’était pas possible. on prend une photo en lui disant qu’on l’emmenait avec nous comme ça… et je dois dire.. on s’est sauvé. Compliqué
Elle veut nous donner ce canevas…
Et nous sommes allés bivouaquer hors village. Malheureusement il y avait une rivière pas loin, on s’est fait dévorer par des centaines de moustiques.
Temple bouddhiste. Tous les moines étaient rassemblés à l’intérieur et priaient.
Le lendemain, comme il faisait très chaud, on a fait peu de km et on a opté pour un petit hôtel à Gousinoozërsk et on passe un après midi, repos. il n’y aura plus d’autres hôtels jusqu’à la frontière.
Des pins
Et voilà, nous arrivons sur la ville frontière de Kyakhta, ville de la route du thé. Seul passage chinois pendant très longtemps …petit passage dans une pharmacie, Jacques a la lèvre inférieure très irritée, ça suinte un peu, on va s’arrêter ici ce soir pour soigner ça. Ce matin, nous avons croisé 2 jeunes cyclistes … Français (du Jura mais qui connaissent bien le Trièves, rigolo non ? Cette rencontre à l’autre bout du monde) Noémie et Nico arrivaient de Mongolie, eux après 8 mois de voyage à vélo wouaouh … Nous avons passé un bon moment à échanger sur nos parcours, ils nous préviennent qu’il vaut mieux s’arrêter avant la frontière parce qu’après… Sans vouloir nous faire peur, on comprend que l’aventure va vraiment commencer demain… Même pas peur les seniors !!!
25 jours très agréables passés en Russie, cet immense pays, très différent selon qu’on se trouve au nord, au sud, en campagne ou dans les grandes villes, mais toujours dans une atmosphère très bienveillante à notre égard, une grande diversité de paysages. Dommage que nous n’ayons pas pu communiquer avec les habitants.
À bientôt, en Mongolie, pour la suite de notre parcours. Bye !!