MONGOLIE – 20 jours – 1136 km – Septembre 2019

Amateurs de grands espaces et d’animaux en liberté, je vous préviens, vous risquez de courir vers votre agence de voyage préférée pour acheter votre billet d’avion pour la Mongolie. Wouaouh… Qu’elle émotion en arrivant dans ce pays.

Notre parcours en Mongolie sauf que sur la partie nord, nous avons emprunté 200 km de piste un peu plus à l’est et pas cette route principale

Passer la frontière a duré un certain temps. Comme il n’est pas possible de la franchir à vélo, ni à pied d’ailleurs et qu’il n’y a pas de bus, nous avons du trouver un véhicule pour nous transporter avec nos vélos…(à priori, il faut être rattaché à un numéro d’immatriculation de véhicule). Au bout d’une heure, nous trouvons un p’tit camion bâché et un gars hyper gentil qui nous accepte.

Passage frontière

 4 h plus tard, et un p’tit billet pour notre super chauffeur, nous débarquons nos p’tits bolides,

Nous croisons deux italiens en tandem venant de Chine et allant en Russie. Alessandro et Stefania rencontrés à la frontière. Trop sympas ces échanges toujours trop courts à chaque fois.

 Après un passage banque pour retirer des…. 1euro =3000 tugrik, je ne vous dit pas le Nb de billets que l’on a dans les portes monnaie. on pourrait se croire riche tout à coup. Nous achetons des cartes sim locales (MobiCom qui passent très bien dans tout le pays),

Ca grimpe mais toujours le sourire la miss

Des Petits villages, mais surtout

 

Prairies à perte de vue, troupeaux de vaches, moutons, chèvres, chevaux et cavaliers (bon, parfois, les gardiens de troupeau sont en moto) . Des yourtes… Pas de doute, nous sommes bien en Mongolie.c’est un autre monde.

Yourtes… À côté parfois, il y a voiture ou moto et panneau solaire

 Mais pourquoi les yourtes sont-elles blanches ? Apparemment, les mots « blanc et bien ou bon“ sont très proches en Mongol et il est bien d’avoir une bonne yourte blanche. Comme il est difficile de les garder blanches, certains ajoutent une toile fine blanche qui se change tous les ans. Les plus riches peuvent le faire. Les pauvres ont des yourtes grisées avec le temps.

Souriants, agréables et très chaleureux les Mongols ! On nous klaxonne, on nous salue voire, certaines voitures s’arrêtent pour nous dire bonjour, 3 mots en Anglais et repartent. Que du bonheur. Ce n’est pas seulement un p’tit signe de main, mais vraiment, ils ralentissent, nous regardent et saluent à pleine main si je puis dire ou bien lèvent le pouce. Notre mode de locomotion doivent leur plaire n’oublions pas qu’ils sont nomades avant tout.

Bivouac à 50 km de la frontière

 1er bivouac dans une zone où il y a des pins. Les moustiques nous ont aussi accueillis mais c’était supportable comparé à la Russie, on a pu rester dehors et manger hors de la tente, ça fait du bien.

Pique nique et à l’ombre. Très rare en Mongolie

 Nous avons fait une pause déjeuner sous ce drôle d’abris coloré. Et là, tout à coup, une voiture s’arrête, un gars se rapproche de nous avec une boite en plastique et nous propose de goûter : il s’agit de crème de vache, du beurre. Excellent. Puis il repart… Incroyable, non?

La pente c’est bien, mais le % serait plus intéressant, tant pis

 

La circulation n’ est pas trop importante, les Mongols sont pas très nombreux (3 millions pour un pays 3 fois comme la France) et vivent pour 70% d’entre eux dans la capitale.

Le soir, nous arrivons à Darkhan, grande ville, de nombreux hôtels, tous associés à des karaokés ou night clubs. On ne se méfie pas, et comme on ne trouve pas d’auberge de jeunesse, on se dit qu’un bon hôtel nous ferait pas de mal… Ben oui mais il a fallu prendre une douche presque froide et écouter les chanteurs enfin ceux qui essaient de chanter, une bonne partie de la nuit.

 

Allez, c’est parti pour quelques jours de pistes entre Darkhan et Ulan-Baatar. La route principale étant toute en travaux, les cyclistes Italiens rencontrés à la frontière nous avaient conseillés une très belle route en montagne. Enfin j’veux dire piste bien sûr.

Content le Jacko

 Magnifiques, grandioses, ces espaces nous enchantent.

Et en plus, il fait beau. Nous sommes fin août, en été ici aussi. Il reste encore un mois et demi avant le début de l’hiver. Il ne pleut pas beaucoup en Mongolie sauf ce printemps. Il ne neige donc pas énormément non plus, en revanche, il peut y faire très très froid.

 

Au départ, nous ne sommes pas très rassurés. Il y a souvent plusieurs pistes possibles… et pas un seul panneau, ça va de soi. Chaque fois qu’une voiture passe, nous l’arrêtons pour savoir si nous sommes sur la bonne piste., on pourrait quasiment parler de chemins, voire des sentiers (en fait, il s’agit de relier un village à un autre ou chacun passe où il veut au milieu de la nature, à travers montagne, vallons, plaine, forêt. À peine croyable, dépaysement total.

Oups, c’est par où ? Ça se divise en trois

 

2 Yourtes. une famille peut se loger dans 2 ou 3 yourtes en été mais dans une seule en hiver. Car même si c’est isolé avec de la laine, il y a beaucoup de déperdition de chaleur, ce n’est donc pas simple à chauffer.

 Chevaux en liberté, ils sont magnifiques, il y en a tellement… Car en fait, les Mongols raffolent du lait de jument et exportent leur viande

 On a goûté le lait de jument. .euh, comment dire. un petit goût aigre, difficile de ne pas faire la grimace mais il faut toujours accepter le bol, et quand on n’en veut plus, le poser. Si on vide le bol, ils vont le remplir.

Ils ont fait 100 km de piste dans la journée pour se rendre dans la grande ville la plus proche de chez eux… On pense pour acheter les cartables pour la rentrée dans quelques jours.  Le matin, nous avions arrêté cette moto pour savoir où passer. Nous les revoyons le soir. Cette fois-ci, non seulement ils se sont arrêtés puis ils sont revenus pour prendre une photo.

Campement sur un col. On ne savait pas que dans la ville de dessous, dans la mine de charbon, ça bossait toute la nuit. Donc moyennement calme notre camp, pourtant si beau.

 Nous continuons notre piste en pleine montagne. J’étais un peu surprise de voir autant de voitures à cet endroit. Et soudain au col qui précède la ville de Chariin gol, nous avons la réponse, juste après un col, au milieu de nulle part, une ville minière. Le charbon !! Aïe, ça sert de combustible dans les villes, aïe aïe.

 

Il semblerait que le charbon brut soit interdit depuis un an dans la capitale. Ils utilisent du charbon brun ou compactė

 

Le lendemain, nous cherchons une épicerie pour notre ravitaillement, un gars nous aborde, je lui demande où trouver des bananes, je crois qu’il nous a emmenés dans toutes les épiceries du village. Très dur de trouver des fruits et des légumes ici. Puis notre guide nous propose

d’aller voir son frère qui habite dans une yourte. Génial, Nous buvons le thé au lait et grignotons une sorte de galette croustillante et pour une fois pas trop grasse, slurp

Tapis, canapé, lit, meuble, photos de famille, un poêle au milieu. C’est chaleureux

 

Une autre fois, ne voyant pas de voiture, nous demandons notre route dans une ferme. Le patron parle anglais. Quand on lui explique que Jacques est agriculteur, il nous fait visiter. Jacques est aux anges et moi je fais l’interprète, enfin j’essaye (voir § les champs de Mongolie). Puis, il nous invite à boire le thé (au lait. Un peu gras et salé) puis à nous joindre à eux pour manger.

Repas à la ferme : thé, soupe, bœuf bouilli et pain, c’est la fête. Ils se moquent les uns des autres car certains ont un peu de ventre, ils mangent gras. On rigole. Bon, j’vous raconte pas le bruitage de 11 gaillards qui mangent leur soupe, on fait pas dans la dentelle si vous voyez ce que j’veux dire !

Il y a de tout autour : des béquilles, des pneus, petits coffres… C’est ce que nous voyons au sommet de certaines montagnes ou cols, nous n’y laisserons pas nos vélos en offrande, non non, . !

oznor

Des chameaux en liberté, qui traversent la route. Il y en a près de 300 000 en Mongolie

Visiteurs d’un soir

Ce soir là, alors que nous montions notre tente, 2 motos arrivent (une chinoise et une mongole, des 150 cm3). Un des deux gars est vêtu d’habits traditionnels. On se parle (vive le langage du mime), ils regardent l’intérieur de la tente, ils rigolent. Et ils s’assoient, s’installent et discutent entre eux. Bon, pourquoi pas. On ne sait pas trop comment faire, on a faim, il va faire nuit dans peu de temps, on n’ose pas manger devant eux, on n’a pas grand chose à partager. Tant pis, on démarre notre popote, ils sont très intéressés, se rapprochent, nous montrent une plante qui se mange et se met dans la cuisine (petit goût d’ail) acceptent un biscuit. Puis tout à coup, ils voient une voiture, nous font comprendre qu’ils doivent partir et partent. Étrange mais tellement spontané et bon enfant.

Un bleu très profond. On trouve peu de fleurs ici, mais celles-ci sont très belles, sinon ce sont des marguerites mauves au cœur jaune, le plus souvent

 

Quand j’vous disais qu’il n’y a pas d’ombre, on se cache derrière un pont pour pique-nique. Peu d’arbres, donc peu d’ombre en Mongolie. dur dur pour se poser le midi.

Petit village de Thunkel

Ça plane pour moi….

Et le pont. Astucieux les soutènements : des supports en bois remplis de cailloux.

 Tellement nature

 

Le cavalier est très jeune. On nous explique que parfois les garçons partent s’occuper des troupeaux et ne vont pas à l’école. Les filles sont plus sédentaires, restent dans les villes et villages, vont à l’école. C’est une société matriarcale avec tout un système complexe de responsabilités selon l’âge, le sexe…pas tout compris, là.

 

 

 Puis, alors que nous reprenons notre chemin, un petit camion s’arrête, nous explique que ça va monter fort très fort et nous propose de nous monter. On accepte bien sur. Nous sanglons les vélos dans la benne, il nous déposera sur le col après une montée d’enfer un vrai rodéo en camion. Notre véhicule patine sur les pierres mais finit par grimper. Chouette, nous montons la tente tôt, vue 360°, on a le temps de se reposer et d’observer les chevaux, les va et vient des voitures….

Allez, nos biclous embarqués

 

Oui, oui ça va encore monter, allez courage

 Descente sur une belle vallée. Maman j’ai peur dit Cathy !!!

 Ça se voit pas trop, mais ça mooonte !

T’inquiète pas nous allons descendre doucement Euh…

 

Buzz pâte farci de viande de mouton, oignons

 

 

 

Même ingrédients mais frits dans l’huile

 

Ce midi, on arrive dans une ville, il fait chaud, pas d’ombre, on opte pour un p’tit boui boui local et c’est bon…un peu gras, dirait Jacko…

 

 

 

 

Trop mignonne…, la petite fille, bien sûr

 

 

                                                                                   Epicerie ou « super market » local

 

 

 

Notre repas de bivouac habituel, auquel nous ajoutons une boîte de p’tits pois, une carotte ou concombre mayo pour l’entrée, une pomme, des gâteaux pour terminer

 

La nuit suivante, nous bivouaquons et ces chevaux viennent brouter à 5m de nous, puis repartent.

Puis nous arrivons à Ulaan Baatar…aïe aïe…bonjour la pollution et la circulation. Ca klaxonne tout le temps, les policiers qui font la circulation sifflent en continu. Les pauvres, il parait que leur espérance de vie ne dépasse pas les 50 ans à cause de la pollution. Le trafic est dense!

 

Nous sommes hébergés chez l’habitant (réseau warmshowers). Notre hôte « Froit » est hollandais, vit ici depuis 14 ans, marié à une Mongole.

Il fabrique des yourtes, c’est une période de forte activité pour lui. Du coup, nous l’aidons à démonter une yourte utilisée dans l’après midi pour une cérémonie .(quelqu’un de la famille avait un problème, ils ont fait venir un Chaman et il fallait que la cérémonie ait lieu dans une yourte).

    Montage de yourte      

Puis nous remplissons une sorte de réservoir pour prendre une douche juste derrière.hum, bonjour la couleur du bac à douche.

 Le démontage terminé, il fallait en remonter une autre pour un client qui venait le soir…allez, au boulot les séniors.

                    Rustique la douche, mais ça fonctionne

                                                   Ici l’eau est rare, tout le monde n’en a pas.

À côté de chez lui, il y a des terrains. Ces terrains sont loués pour poser des yourtes. Il n’y a pas d’eau. Ce matin, nous avons vu la voisine revenir avec un petit chariot rempli de bidons d’eau qu’elle venait de chercher, on ne sait où.

À côté encore, se trouve un petit immeuble. Des locataires, des étudiants pour la plupart qui vivent à deux dans des chambres de 12m2 et il n’y a qu’un toilette à l’extérieur pour tout le monde (20 personnes)…dur dur la vie à Uulan-Baatar.

 

Vue de Uulan-Baatar by night. Nous dormons dans l’atelier, en haut de la maison.

C’est une ville aux contrastes forts. D’un côté des gens qui se tassent dans des yourtes sur de minuscules terrains sans eau ; et de l’autre, de grands immeubles modernes, qui étincellent la nuit… Bon, comme partout finalement.

Partie de pétanque chez Froit … Improbable, non ?
 Nous avons été invité à un BBQ familial trop sympa et ensuite, une partie de pétanque… Alors là, on n’en revient pas.

Puis en ville ce soir, en souvenir de l’année 1939, il y a 80 ans, pour se rappeler les batailles où les Russes ont repoussé les japonais en Manchourie avec l’aide précieuse des cavaliers Mongols, Poutine était présent à Uulan-Baatar, ce jour là. Donc fête, que dis-je, journée de fête nationale ici, et concert le soir…on nous a repéré sur la grande place et un policier vient nous chercher et nous place sur les chaises au 2ème rang. À côté de moi, une dame chante,

elle semble connaître tous ces chants militaires. Oups, on a intérêt à se tenir à carreau. Cela dit, même si je ne suis pas fan de musique militaire, le Concert est vraiment de qualité, la puissance des chants et de l’orchestre vous donne la chair de poule.

Des cœurs de l’armée Russe. Quelles voix ! , ça donnait des frissons. Et le  Feu d’artifice pour commémorer les 80 ans

Une petite visite du musée des dinosaures puis, nous finissons notre séjour à Uulan-Baatar par un démontage de tente de notre hôte, sur un site qui sert aux fêtes nationales, notamment la course de chevaux la plus grande du monde, impressionnant !

 

 

Intérieur de tentes… VIP

 

Tout en bois sculpté

 

 

Dans la jarre verte, du lait de jument.

Bon, même si notre hôte est passionnant et attachant, faut bien reprendre la route un jour.

Nous partons direction Choir, Sainshand, le désert de Gobi. C’est parti pour 650km 8 à 10j de vélo.

Route du haut = autoroute Chinoise et route du bas, vieille route Mongole

En sortant de la ville, il y a 2 routes : Une route un peu chaotique, et la seconde, une très belle 2 fois 3 voies, réalisée par la Chine. Mais comme la Mongolie ne peut pas la payer, la route est fermée.(nous sommes bien en Mongolie !!!)

D’immenses espaces

Ici, il faut faire attention, la route est très bonne mais il n’y a pas de ville partout, ni d’hôtel d’ailleurs …et oui le désert approche. Il faut toujours avoir une journée de réserve en eau et nourriture. Cela dit, on trouve de temps en temps des yourtes ou quelques maisons avec une toute petite épicerie. En général près de petites gares. Ces gares, espacées de 10-20 km les unes des autres, servent au croisement des trains. Nous longeons souvent cette voie ferrée, où passent des trains de marchandises (charbon) et le Transmongolien (certains d’ailleurs nous saluent à grands coups de sifflets). Ils seront eux aussi d’agréables compagnons de voyage.

Autre drôlerie : ces leurres disposés le long des routes. De loin c’est vrai qu’on ne sait pas si ce sont des vraies voitures de police ou pas, à partir d’une vraie carcasse, coupée en deux , ressoudėe au milieu. Malins les Mongols…

 

Quelle allure avec sa perche

 

La météo est encore bonne en ce début septembre, le soleil tape, il faut se protéger avec de la crème solaire et baume pour les lèvres. mais les soirs et matins ça peut descendre à 10 degrés. Brr !
En général il commence à neiger en octobre en montagne. Et toujours des chevaux et cavaliers.
Plus on descend vers le sud et plus ça devient désertique, de moins en moins vert.

Avec des Petites zones de sable

Sur la route, nous croisons d’énormes camions, enfin surtout leurs chargements. Mais que se cache-t-il donc sous ces bâches vertes ? Ils arrivent sûrement de Chine avec leurs lourds fardeaux, laissant dans les montées un épais nuage noir s’échapper de leur carcasse. il faut dire qu’ils ne sont pas tout jeunes. En fait ils arrivent de la frontière où ils sont chargés de produit divers chinois.

Ils sont souvent en carafe au bord de la route. Hop, ils sortent le matos de réparation, changent un roulement de roue ou démontent le moteur sur le sable et ça repart toujours, et avec le sourire. Ils sont un peu comme nous des voyageurs de long trajets ils nous saluent très souvent à coup de trompes ou lèvent le pouce pour nous féliciter. Bref, une fois de plus adorables, nos amis Mongols. Nous sommes bien en Mooongolie!!!

Mince… Une crevaison

 Oups, juste au démarrage le matin. Notre campement était dans une zone à plantes épineuses. On avait bien vérifié les pneus avant de partir, mais pas assez, il faut croire. Euh les pneus de Cathy pas de chance. Allez, y’a pas que les routiers camionneurs qui doivent réparer : Jacko, faut sortir la trousse à outils ! Et ça repart

 

Nous arrivons à Saynshand, dans le sud-est, aux portes du désert.

Statue de Chameau en dessous de laquelle se repose une chèvre, une vraie

Une petite journée de repos à Sainshand, dans un bon hôtel, il y a le choix ici, une fois n’est pas coutume. Nous en profitons pour faire quelques courses et s’offrir un taxi de l’hôtel pour nous rendre sur 2 sites touristiques du coin à 40 km. On a bien fait d’y aller en voiture, car il a plu et sur les pistes sableuses, on aurait galéré.

Un monastère (le 14ième Dalaï-Lama y séjourna)

 

 

 

Stupa principale

 

Et à côté, de superbes montagnes aux sols rouges

C’est trop beau

 

Et LA montagne sacrée

…alors là…même si le site est beau, je râle quand même un peu : Le haut de la montagne n’est pas accessible aux femmes…grrr. Faut les voir quand leurs petits maris reviennent du sommet, les bras en l’air, les remercient, les félicitent…même Jacques à droit aux accolades de ces dames (vous comprenez pourquoi Cathy râle)

On dit que le site est porteur d’énergie…euh oui, surtout que quand ils montent, ils embarquent un tas de bouteilles …d’alcool, pense t’on. Ils en versent en haut, puis les femmes en boivent quand ils reviennent, ah, il y a de l’ambiance. Il y avait pas mal de monde aussi, et quand une trentaine de personnes lancent des hourra, Ça crée une certaine énergie…

Rien à des km à la ronde

Voilà, c’est parti pour nos 3 derniers jours pour rejoindre ZamynUud. à la frontière Chinoise.

2me jour, il pleut, on s’arrête pour s’habiller, la pluie redouble. Heureusement, un camion s’arrête et le gars nous dit de monter dans la cabine. Nous avons pu nous abriter, nous réchauffer. Il rigolait de voir toute cette pluie. Quand on lui dit Français il lève le pouce et nous dit bravo pour l’équipe de France de basket qui bat les États-Unis. Et il a attendu, sans manifester aucune impatience alors qu’il devait travailler. Quelle générosité!

 

Un cavalier vient à notre rencontre

Sur le bord de la route, nous nous arrêtons pour boire, aussitôt, ce cavalier qui passait dans le secteur avec son troupeau vient nous voir, regarde, dit trois mots, allume son clop et s’assoit à côté de nous, tout simplement

Chameaux devant un point d’eau

 

on se demande ce qu’il trouvent à manger, les pauvres

Y a pas foule

 

Le lendemain, super beau temps. C’est un routier qui s’arrête près de nous, descend et nous porte une bouteille d’eau. Génial, on n’en avait pas assez pour notre bivouac ce soir. Les exemples se multiplient. Et c’est tous les jours comme ça.

Bivouac dans le désert de Gobi

Nous arrivons à Zamyn-Uud à deux pas de la frontière Chinoise. Après midi de repos. Nos intestins et estomacs ne sont pas très en forme depuis hier…faut se poser, un peu de coca, sortir la trousse à pharmacie du sac et ça ira mieux demain !

 

Comme à notre arrivée en Mongolie, on ne peut pas franchir la frontière à vélo. Faut prendre un bus de Zamiin-Uud ou taxi à la frontière….Nous avons pris l’option d’aller directement à la frontière. En chemin, une voiture s’arrête et nous propose de nous emmener. On négocie un peu le prix à 20 euros pour nous deux avec les vélos et c’est parti. Il a fallu attendre 2,5h dans la voiture car il y avait la queue et fallait voir le bazar, certains essayaient de se glisser dans la file de voitures… Ça passait au millimètre. Puis plusieurs contrôles dont un payant (3 euros), descendre tous les bagages, les scanner mais personne ne nous a demandé quoi que soit, contrôle des passeports plusieurs fois… Ça nous a pris 4h, je crois que le bus de la ville aurait été plus rapide et encore moins cher. Pas grave, notre chauffeur était sympa.

Bye bye Mongolie, on part le cœur serré, émus par cet accueil si chaleureux…, heureux de t’avoir traversée. Il aurait fallu aller dans le nord ouest qui parait-il est magnifique

…prochaine fois, on peut pas tout voir quand on est à vélo! … J 133, Allons voir si la Chine nous émerveille autant !

 

Petit mot de la fin de Jacques : Comment ne pas être séduit par un tel pays. Des gens adorables qui cherchent le contact de façon très spontanée sans gêne et sans retenue. Un vrai bonheur, il faut juste répondre à leur légitime curiosité. Nous sommes un peu des oiseaux rares pour eux avec nos vélos chargés. J’avais quelques inquiétudes pour traverser ce pays, il paraissait si loin de moi, il est aujourd’hui si proche de mes pensées. Peuple de Mongolie gardez votre sourire si naturel.