CHINE – 30 jours – 1 180 Km – Octobre 2019

1,4 milliards de chinois, et nous, et nous, et nous.  . Une incroyable fourmilière… Dans un très beau pays. Nous y sommes rentrés par le nord (la Mongolie intérieure) puis cap sur Datong en bus, Pékin à vélo, train jusqu’à Guilin et vélo direction est-sud-est jusqu’au Vietnam.

Une fois débarqués de la voiture qui nous a permis de passer la frontière,

Au loin, l’arc en ciel du poste frontière

 Nous prendrons l’habitude, en chine, c’est une superbe 2×2 voies avec piste cyclable qui nous accueille… Le contraste est saisissant :

Parterres de fleurs…aah                                         Éventail géant

 des arbres, des fleurs dans la ville d’Erenhot . Euh pourtant nous sommes encore dans la partie désertique, en « Mongolie intérieure chinoise »! à seulement 5km des voisins mongols, et de l’autre côté, y’a rien… on sent qu’il y a plus de moyens ici ! des statues et objets d’arts disséminés un peu partout, des hôtels, des magasins partout, des magasins, des scooters électriques, ça brasse !

Ca bosse partout ici: le commerce, l’entretien et le nettoyage des rues, (à ce niveau, on déchantera quand on sortira des villes). Il y a tout plein de vélos électriques avec de toutes petites roues, des scooters électriques de toutes les couleurs, des triporteurs, ça bouge.

Mini voitures électriques

des groupes d’hommes qui jouent aux cartes dans les rues, c’est terriblement vivant.

 

Un gros bémol : ils n’arrêtent pas de racler la gorge et de cracher par terre et le bruit des klaxons.

 

Nous achetons notre carte Sim locale « China mobile » mais le hic est que notre moteur de recherche Google ne fonctionne pas en Chine…mince, on n’y a pas pensé avant, il aurait fallu installer des VPN (ne me demandez pas ce que c’est mais cela permet de contourner les filtres Chinois). Du coup, impossible de faire nos recherches d’hôtels, sites à visiter, infos transport… WhatsApp sans photo, maps-me (parce que les cartes ont été téléchargées avant) et les mails fonctionnent. L’accès au blog est très lent…. J’ai du embêter Véro, Juang (dit Monsieur Fleuve, notre contact en Chine – merci Micheline de Suisse) et plusieurs agences de téléphonie chinoises pour trouver une solution. On nous a installé « Baidu », moteur de recherche Chinois, mais c’est écrit en Chinois., faut utiliser le traducteur à chaque info trouvée…ingérable. Bien plus tard un touriste allemand rencontré nous montre « Bing.com » et ça fonctionne à peu près bien, quoi que limité.

Bon, tant pis, tout cela nous ouvre l’appétit, trouvé le p’tit restau, il y en a partout. Nous nous jetons sur une nourriture variée, goûteuse, avec plein de légumes… mais épicée

Pas facile de manger avec les baguettes, pas vrai Jacques ?

 

. Oups, on n’aurait peut-être pas du manger du poisson pimenté quand même… La nuit fut rythmée par des allers-retours aux toilettes. Aïe, ouille. Jacques malade, du coup, nous reportons notre départ en bus d’une journée.
Le lendemain, nous voulons changer notre argent mongol restant. Deux banques, dont la banque de Chine, n’ont pas pu nous changer nos turiks. On nous oriente vers un lieu spécifique et, en demandant notre route, on nous amène dans une petite camionnette bien étrange et nous repartons avec des Yuans. Pas tout compris, là… En fait, il y a tout un quartier où les Mongols viennent faire du shopping et remplir leurs voitures avant de repartir en Mongolie. Et voilà aussi pourquoi nous avons fait 2h de queue à la frontière. Tout s’explique.

L’argent, ce n’est pas simple en Chine. Quasiment aucun établissement n’accepte les cartes de crédit étrangères et beaucoup de banques ne permettent pas non plus de retirer de l’argent avec nos cartes et parfois, avec un plafond bas…certains touristes rencontrés plus tard nous disent avoir 4 cartes différentes pour y arriver.

Bon maintenant, l’idée c’est de faire 400 km vers le sud en évitant de refaire à vélo toute la partie désertique identique à celle que l’on a traversée en Mongolie et de rentrer un peu dans l’intérieur de la Chine. Nous allons à Datong où se trouvent de superbes grottes et temples et ensuite nous remonterons sur nos montures direction Pékin.

Notre malade allant mieux, on peut partir. C’est parti pour 7h de bus « Erenhot Datong » : sportive la conduite. Notre chauffeur use davantage son klaxon que ses freins ! Parfois, ça passe de justesse. Mais que se passe t il, nous sommes contrôlés 4 fois pendant le trajet. Pour tout le monde, présentation d’une pièce d’identité et nous avons même le privilège de descendre du bus une fois, pour faire un scan de nos passeports et répondre à 2 questions : où allons-nous et pourquoi faire ?… Aux postes de péage, on remarque que la police contrôle tous les véhicules, les coffres… La police est omni-présente, en Chine.

Le voyage en bus est intéressant, d’abord le désert, puis plus montagneux, plus vert, (voirdes champs de Chine), des éoliennes, des villages. Étranges ces petits villages, tout est bien carré, bien aligné, les maisons toutes identiques. Dommage, le chauffeur fume, d’ailleurs on verra des gens fumer dans les restaurants, les chambres d’hôtel, les trains. On fume partout en Chine et surtout les hommes. Autre comportement étrange, beaucoup de gens téléphonent dans le bus, parlent super fort, écoutent la musique et tout le monde « en profite » . Nous arrivons à l’heure annoncée, 16h.Pas mal ! 7h pour faire 450 km, par contre il nous faudra 3h pour trouver un hôtel. Il y a ceux qui ne sont pas pour les touristes étrangers, ceux qui sont complets, les trop chers et ceux qui disent non, on ne sait pas pourquoi… Heureusement, on rencontre Yang qui va nous aider à nous y retrouver dans cette grande ville.

À l’hôtel après 3h de recherche

 C’est parti pour la visite des grottes de Yungang classées Unesco, 5ème siècle, à 16km a l’ouest de Datong.

 

 

 

Nous y sommes allés en bus pour seulement 70 cts à deux, la gare routière étant en face de notre hôtel.

Un vrai havre de paix, tous ces arbres pourtant sur une zone très aride, musique douce sur tout le site, 45 grottes principales, 209 subsidiaires, et près de 51000 statues de pierre. Sculptées en 460 (après JC) puis agrandies et améliorées pendant plus de 1300 ans sur une dizaine de dynasties. Fierté chinoise pour « ses ouvriers habiles et talentueux avec burin et marteau comme seuls outils » (merci Juang, pour ces informations. Juang, habite près de Shanghaï mais il nous aide à distance pour toutes les questions que nous nous posons en Chine, dans un Français impeccable . bravo et bravo à son ancienne professeur Micheline !).

La gare by night, on la trouvait jolie.

 

Le soir nous assistons à une drôle de scène, sur un grand trottoir, près d’un centre commercial, des groupes de personnes dansent sur des musiques variées : c’est décomplexé, inattendu, bon enfant. Et ça, on le verra dans toutes les villes sur notre parcours, avec un petit poste, 2 enceintes, ça danse sur des chorégraphies guidées par une personne. Essentiellement des femmes. J’irai bien les rejoindre, mais je n’ose pas !

Danse danse danse

 

Nous visiteront également : le mur des 9 dragons

 

Ses 8m de haut, 2 de large, 45,5 de long construit au 14ème siècle sous la dynastie des Ming ; le temple de Shanhua

 

Temple de Huayan


de Huayan, le mur de fortification

 

 Mur d’enceinte vieille ville qui entoure la vieille ville.

Étonnant de voir ces monuments et jardins au pied de ces buildings. Ils sont très bien entretenus.

Vue du mur…

 Et, tout autour, plus ou moins loin, des buildings, tous très hauts et vides, beaucoup d’autres en constructions. Ça nous le verrons partout. Les chinois bâtissent beaucoup mais les bâtiments sont souvent inoccupés… Alors pourquoi faire ?

Nos estomacs et intestins vont mieux : depuis 2 jours, nous précisons « sans piment » dans les p’tits restau. 3 nuits dans un bon hôtel, et voilà, nous sommes reposés prêts à remonter sur nos p’tits bolides qui s’ennuient dans un garage entourés de p’tites motos et scooters électriques.

Aah, tout va mieux. circuler à vélo en Chine est facile mais il y a beaucoup de doubles voies, triples voies où circulent de nombreux camions, qui klaxonnent tout le temps, c’est poussiéreux et fatiguant. Heureusement, Notre « maps-me » nous propose des petites routes…

« petite » route en béton

 Parfait, après quelques km de route très très droite en béton , nous entrons dans la Chine rurale agricole. Du maïs, des serres de légumes, que dis-je, des milliers de serres (cf rubrique les champs de Chine). C’est simple, tout est gigantesque ici, à l’échelle du pays. Euh, sauf les chinois, qui sont plutôt petits

Notre 1er bivouac au milieu de champs de maïs (qui ont pris la grêle )

Les villages sont un peu plus pauvres, plus sales, ça c’est vraiment dommage tous ces plastiques, boîtes, sacs, poubelles en vrac au bord des routes ou des maisons.

Porte de villages….jolie, mais à côté, beaucoup de poubelles.

 

 

 

 

 

                                          petites rues de village aux murs en terre battue

 

on est dans une autre Chine

 

 

 

Maisons en terre battue, celle ci est abandonnée, mais d’autres sont habitées et pas loin de ça

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vaches devant les maisons, de douces odeurs de cochons également, voyez-vous.

 Dans certains petits villages, on peut admirer de belles fresques, c’est surprenant et très agréable

 

 

 

Revenons aux portes : tous les villages ont leur belles portes, les maisons également

Portes de village. Elles sont le Symbole du » bonheur accueillant » nous dit Yiang .

… huù..  Chaque fois que nous revenons sur un axe principal, nous sommes sous la poussière et vapeurs de camions….la Chine : une gigantesque usine à ciel ouvert. On voit de nombreuses industries, ça s’active beaucoup dans les champs, les camions n’arrêtent pas, ça bosse de partout…, bref nous sommes bien au cœur de notre fourmilière

Pas de salut d’automobilistes ici, ou très peu, les chinois dont plus réservés que leurs voisins mongols. Ils ralentissent, regardent , »parfois lèvent le pouce et rigolent puis s’en vont. Une fois, un véhicule s’arrête et nous donne deux petites bouteilles de thé froid, sympa, non !?

Nous avons également traversé une zone de réparation de camions, longue de plusieurs km de chaque côté de la route. Des garages les uns à côté des autres, une boîte de vitesse par terre  ou un moteur, tout ceci dans la crasse, l’huile et la poussière mais ça repart de plus belle. On se sentait un peu fragile là au milieu.

On transporte de tout ici, mais beaucoup de charbon

 

 

Rhoooh… tout ce charbon

 

Des milliers de camions sur les routes avec certains passages obligatoires sur des bascules automatiques sous les yeux de la police. Mais là où les contrôles sont absents, le graviers ou sable forme des sommets impressionnants dans les bennes et ça déborde très largement sur les routes qui ressemblent parfois à des entrepôts de matériaux divers. Encore aujourd’hui juste devant nous, un camion chargé de déchets de bois, 1,5m plus haut que les côtés, a perdu une partie de son chargement mais peu importe, il continue tranquille. Tout le monde contourne, un autre passera sûrement dessus, le réduisant en poussière qui bordera ainsi la route.

 

On essaie de prendre des petites routes entre Datong et Pékin, mais parfois, on tombe sur ça :

Une 2 x3 voies, mais déserte. C’était un dimanche… Cool, non?

 

Et sinon on prend des petites routes,

Moitié terre, moitié béton au milieu du maïs

Panneaux solaires. Pourquoi faire petit, toute une montagne couverte de panneaux photo voltaïques… Incroyable!

 

Des magasins de toute sorte

 

Et des villages, des villes qui s’activent, ça bosse dur en Chine.

 

Un atelier au boulot… Un dimanche !

Triporteur transportant….les triporteurs transportent tout en Chine.      Triporteur et ses tubes…. Ça peut être aussi des vendeurs de légumes, de fruits ou autres produits

Un marché . On achète du raisin. Super bon Il y a des dizaines et des dizaines de vendeurs le long des routes de cette région des raisins

 

Et puis commence la galère des transports avec les vélos. Nous préférons rentrer à Pékin en transport en commun car entrer dans cette mégalopole de 30 millions d’habitants nous prendrait 2 jours juste pour y rentrer… On nous indique le numéro d’un bus, nous y allons mais il y avait 2 lignes qui portaient le même numéro : une de la station du bus qui emprunte les autoroutes, etc., et l’autre! On est pas arrivé à la bonne, (c’est tellement compliqué de comprendre les consignes et de faire comprendre nos demandes) : le bus ne voulait pas nous prendre, plus exactement s’est arrêté 10m avant et à fait semblant de ne pas nous voir. On ne comprenait pas et on attendait, attendait et on demandait encore. Il a bien fallu demander à une dizaine de personnes pour qu’une fille qui parlait anglais vienne nous voir. Elle nous dirige vers une arrière cour et essaye avec d’autres personnes de trouver des solutions, et ils appellent, discutent… Bingo c’est OK, ils prennent un petit véhicule pour nos vélos, une voiture pour nous et nous emmènent 15 km plus loin au terminal de la station de bus, rien que ça.

Hop hop, vélos dans la voiture

 

A la gare routière, Ils nous font passer devant tout le monde et hop, les vélos sont embarqués dans la soute, quelques photos…

 

Un grand merci à tous ceux qui nous ont aidés… On serait encore en train d’attendre.

Et en plus, on nous remet même un petit cadeau une petite boîte de thé, quelle délicate attention. C’est juste magnifique, émouvant efficace.

 

 

 

 

 

 

Le bus nous dépose à Pékin…. Euh enfin, ça veut dire à 26 km du centre, quand-même. Bon en fait, circuler à vélo à Pékin est extrêmement facile. C’est carré, il y a des voies réservées aux 2 roues (électriques ou pas). Il faut juste être dans le flux, Jacques devant avec le GPS fonce : ça passe à droite, à gauche…au feu rouge. C’est pas forcément normal, voire interdit mais pas contrôlé…. Enfin presque… Moi, ça m’amuse, j’adore.

 

Notre auberge de jeunesse se situe plein centre, dans les fameux « hutongs » , ces vieux quartiers de Pékin, un peu détruits au moment des J.O. De Pékin en 2008 : un enchevêtrement de venelles bordées de petites maisons basses. Certaines sont très étroites. Au milieu de ça, certaines ruelles plus larges, commerçantes et chargées d’hôtel et auberges de jeunesse… Parfait, nous allons prendre la température, l’ambiance est fourmillante, c’est éclairé, des p’tit restaurants partout, à vous faire tourner la tête. Excitant, très touristique aussi. Et une présence policière un peu… Comment dire… Un peu beaucoup présente. Il faut dire que dans 1 semaine c’est la fête nationale des 70 ans de la république… Ils sont tous sur les dents.

Rue piétonne à côté des « hutongs »

 On teste un petit restau de rue… Euh. Spécial

On sait pas trop ce que c’est : du foie, des tripes… on a eu du mal à l’avaler cette fois.

 Globalement, nous mangeons super bien en Chine, dans tous ces petits restau de rue, c’est pas cher et bon. Ils y a beaucoup de légumes toujours ajoutés au riz ou nouilles, et quelques morceaux de viande et des tas d’autres petites choses ajoutées (cacahuètes, herbes, et autres dont on ne connaît pas le nom. De temps en temps on demande « no spicy » car notre Jacko à un peu de mal.

En revanche si nous allons dans des petites épiceries pour nos piques niques ou bivouacs, c’est difficile. Peu ou pas de pain ici, des mini pâtes de poulet ou canard emballés sous vide. Du coup, comme il y a des villes partout, pas de conserves. Il vaut mieux s’arrêter dans des p’tits restau de rue, c’est rapide, pas cher, plus équilibré. Pour les quelques bivouacs, pareil, il vaut mieux et emporter un plat et le faire réchauffer plutôt que de cuisiner. On ajoute quelques gâteaux. Dans le sud nous allons trouver des fruits super bons et énormes.

 

On ne peut  pas  être  à  Pékin  sans  visiter,  L’incontournable,  c’est  bien  sur  la  muraille  de Chine… 21000 km d’après le guide, 3 millions de personnes seraient mortes pour sa construction qui aurait commencé il y a plus de 2000 ans. Il y avait peu de monde sur une partie du tronçon nommé « badaling » que nous avons vu, situé à 70 km de Pékin… C’est impressionnant, ce serpent qui s’enroule autour des montagnes, construit pour se protéger des Mongoles… Complètement fou.

Nous avons cheminé 3 km sur cet immense serpent de pierres avec 500 m de dénivelé. Ça tire sur les mollets et les gambettes pas habituées à cet exercice là. Rigolez pas, j’ai eu mal pendant 4 jours !

Des tours positionnées tout au long de La muraille

 Parties non rénovées

 C’est encore un travail gigantesque d’entretien, de rénovations de toutes les parties non encore accessibles

Regardez le nombre de truelles et de sceaux qui servent à la rénovation !!!

Jacques dans le métro… Top moderne ce métro, et très facile de s’y repérer

Le parc près de la cite interdite.  Nous n’avons pas pu visiter la cité interdite fermée à cause de la fête nationale.

Ce qui est particulièrement éprouvant, ce sont tous ces contrôles d’identité, contrôles de bagages, en permanence : pour prendre le métro, pour entrer dans le parc…et cette présence policière et militaire , partout, partout ! Quelle pression.

Nous sommes allés voir le palais d’été… Magnifique. En bas du palais, au pied d’un magnifique parc, petite musique d’ambiance, c’est reposant.

Nous ne sommes pas restés longtemps à Pékin, beaucoup de monde, nous avons passé beaucoup de temps et d’énergie à la gare pour prendre nos billets de train pour aller vers le sud à Guilin, surtout pour l’envoi de nos vélos. La Chine est immense, impossible de traverser à vélo dans le temps de notre visa. Aux guichets et aux points infos, ils ne savent pas et disent « no » alors, après plusieurs heures, 2 jours de suite. On savait que c’était possible, et qu’il fallait les envoyer séparément (merci Christine et Véro pour les infos envoyées-comme nous n’avons pas accès à internet)… Bref, on a réussi. Les vélos sont partis un jour avant nous… On espère que ça passera. Les couteaux et objets métalliques interdits, il a fallu ruser : un dans le tube de selle, l’autre enfoui dans la trousse à outils … Petit stress. Un touriste rencontré hier s’est fait confisqué le sien dans une gare ; ils nous ont fait déballer plusieurs sacoches, ils voyaient bien quelque chose mais pas ça.Ouf, c’est passé … À voir à la réception. Ira-t-on en prison ?

Du coup, ces problèmes de transport, la fourmilière, ces contrôles, la durée de nos visas, les prix de la capitale … On préfère partir et descendre vers le sud (28h de train) pour aller sur un endroit plus montagneux, certes touristique également, et reprendre nos vélos pour rejoindre la frontière.

 

couchette dite « dure » (cabines ouverte de 6 personnes) et nous avions celles du haut. Oups. C’était très bien en fait, et vraiment pas cher.

On a voyagé avec des chinois, et comme on nous observe beaucoup dans ces cas là, on leur a montré nos photos de la ferme, maison, poulets. etc qu’est ce qu’ils ont rigolé !

 

Guilin : génial nos vélos sont arrivés et livrés à l’hôtel. Le comble pour des cyclistes, nous avons été obligés de prendre un taxi avec nos sacoches. Mais nous sommes contents et soulagés. Guilin, Nous sommes dans la région du Guangxi. Cet endroit est connu pour la beauté de ses sites : très verdoyant, ses rivières, lacs, collines, la proximité des rizières en terrasse …regardez plutôt

Quel arbre magnifique

 

Vue du » pic de la beauté solitaire »

 Tous leurs jardins, bords de rivières sont fleuris, des plantes magnifiques, petite musique

…Le soir sous les lumières de toutes les couleurs,

c’est un endroit très prisé des chinois, très romantique. Faut voir comment ils se photographier, sous toutes les coutures, en prenant des postures de stars. Les chinoises, très joliment habillées de petites robes et jupes légères, des voiles et mousselines sur des corps sveltes…très rigolos. Nous avions vu les magnifiques barbies Estoniennes, maintenant ce sont de très belles poupées chinoises, chut ne dites rien à Cathy. Il y a aussi des groupes de personnes qui dansent ou qui font de la gym (qi gong ?) en musique. Incroyable.

 

Nous sommes allés faire une petite croisière sur la « Li river », très tendance ici. Au cœur des pics karstiques.

Bateau croisière

 

Nous nous y attendions pas, Des centaines de bateaux les uns derrière les autres. Ça gâche un peu la balade, mais comme c’était joli, passons sur ce tourisme de masse.

 

 

 

 

 

Le pire était à venir, nous avons prolongé le tour avec un tour en bateau de pêcheur et villages d’ethnies minoritaires.

 

 

Horreur malheur, on avait l’impression d’être dans un zoo, ces gens costumés qui se lèvent pour danser, chanter ou jouer de la musique dès qu’un bateau passe, leur yeux étaient tristes et leur regard vide.

 

Sans doute n’ont ils pas le choix… Ce tourisme de masse est un peu « trop ». Nous étions très mal d’avoir contribué à ça. Plus jamais !

 

A 70 km au nord, les terrasses de Longji Titan (épine dorsale du Dragon) qui s’étalent sur un chapelet de pics hauts de 800m.

oooh

 Quelques marches à monter et la récompense en vaut l’effort. L’accès au site, extrêmement touristique également, tout est payant, les petits villages sont une succession de restaurants, vendeurs de fruits, bibelots, hôtels et ça construit de partout… Bon, le succès de cette région a des effets indésirables

Tenues traditionnelles des tribus

 

La Chine est tellement vaste que nous n’avons pas le temps d’aller à Hong Kong comme nous l’avions prévu .Il faudrait encore jongler avec les bus…et on a pas trop envie de faire tout ça avec nos vélos, et de plonger dans la foule, les buildings. On va reprendre la route et essayer de gagner la frontière vietnamienne à vélo sur des petites routes. Il y a encore près de 800 km. Et on a besoin de sortir de ces énormes villes touristiques.

Nous sommes enchantés de cette décision. Nous partons vers le sud en direction de Nanning, puis du Vietnam. Des montagnes au départ, toujours ces pics karstiques, des petits villages et petites villes. Que c’est agréable ! il fait également très chaud, nous avons 37 degrés à  l’ombre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Soir de bivouac près d’une rivière

 

Trop bien, ce petit bain de fin de journée, rafraîchissant

 

 

 

 

 

 

Radeau de pêcheur en bambou

Même les papillons sont grands ici.

Allez, on rentre à la maison. Les buffles travaillent beaucoup ici.

Les villages et villes traversées sont extrêmement vivants, ça bosse, ça commerce… Impressionnants ces chinois avec leur chapeaux pointus.

 

On se régale des nombreux fruits que nous trouvons dans cette région : mandarines, pamplemousse, bananes, raisins et autres plus exotiques dont nous ignorons le nom. Ainsi que ces petits pains vapeur fourrés salés ou sucrés.

Miam, petit déjeuner

 

 

 

Vente de poulets à gauche et canards à droite

 

 

Des commerces partout 

Maisons de village

Très souvent, les bas de maisons sont ouverts, on y voit un canapé et/ou des chaises, une télé, un ventilo, un p’tit coin pour la cuisine, c’est-à-dire un feu au gaz, une petite table. Le scooter, et puis c’est tout, une cloison et on devine un lit à l’arrière. C’est souvent assez gris, sombre, avec pas mal de bazar. Le soir, les familles dînent sur une table, des petits tabourets de couleur, sur le trottoir. Ou bien, ils discutent à plusieurs, toujours sur le trottoir ou bien encore jouent aux cartes, d’autres sont devant la télé, tous avec le tel portable d’une main et ça tout à côté du trottoir et de la rue.

Bon allez, on repart.

Y’a bon bananier

On attend que le train passe

 

 

 

La file d’attente commence à s’allonger, nous sommes rapidement entourés de scooters

 

 

Et toujours des gens charmants, près à nous aider. Ce soir, notre GPS était complètement perdu, nous ne trouvions pas la route de l’hôtel, une jeune femme nous a proposé de nous guider et de la suivre soit plus de 5 km. Trop cool… Une p’tite photo et hop, elle est répartie, trop sympa les chinois. Nous avons souvent dû demander pour trouver des hôtels, car certains indiqués sur notre application n’acceptent pas les étrangers. Alors on cherche des jeunes qui parlent 3 mots d’anglais, et sur leurs appli chinoises, ils appellent des hôtels et nous emmènent, carrément. Quel accueil !!

Nous continuons tranquillement notre descente. Nos visas Vietnamiens électroniques sont faits (merci Christine et Bernard) car nos accès internet limités nous rendaient l’opération difficile. Il nous reste 9 jours en Chine. Nous voyons maintenant des champs de canne à sucre, beaucoup d’élevages de canard,

Parfois des centaines autour de petits lacs, en plein air, sur des bords de petits lacs et puis des bananiers. On commence à voir des papayiers.

Il fait très chaud. On trouve des hibiscus. Allez, petite séquence fleurs :

Bougainvilliers

On se rafraîchit comme on peut. Hein Jacko?

 

 

 

 

Parfois, dans des jardins publics ou chantiers, il y a des tuyaux d’eau, on se rafraichît.

 

 

 

Dentiste sur la rue

 Dans cette région le Guangxi .Nous croisons quelques cyclistes chinois sur des VTT ; ils  sont très couverts des pieds à la tête, portent des masques, pas mal de femmes, des sportifs, ils doivent avoir chaud. On se salue, c’est sympa…

Des gros légumes verts qu’on mange souvent frits avec du riz, c’est un peu amer mais bon

Visez un peu la taille des haricots !

 

Oh les beaux légumes

 

Du cochon… Euh, elle est où la chaîne du froid ?

 

 

Nanning et ses scooters

 

En arrivant à Nanning on se fait doubler par un scooter qui transportait un cochon coupé en deux en guise de passager. Sans protection bien sûr ! si, en fait, un malheureux tendeur pour éviter qu’il ne traîne par terre. Nous étions sûrement pas loin d’un abattoir puisque qu’il y en aura d’autres.

Nanning la rivière Yujiang… Où l’on se baigne

 Dans cette ville, il y a une rivière et on découvre trop tard, en partant, qu’ils s’y baignent. Mince, on a raté ça. Et puis tout le long de cette rivière, ils font de la gym en musique, chantent en karaoké, dansent,…

On emprunte des petites routes qui font notre bonheur. Au milieu de la canne à sucre et des pics montagneux

 

 

 

Petits villages

 

 

 

Puis nous ralentissons l’allure qui n’était déjà pas trop stressante, car nos visas Vietnamiens commencent le 15 et même si nous pédalons tranquillement, si on ne s’arrête pas, on arrivera trop tôt, il nous faudra attendre 3 jours à la frontière.

Eh hop, le cap des 8000 km

 Alors, on se balade. Ici une tour

Un jardin, une grotte.

 

C’est bô, non ?

 Pas toujours évident car le personnel des petits hôtels ne savent pas toujours nous guider. Il faut vraiment chercher sur internet et leur montrer. Si on demande ce qu’il y a à visiter, ils disent que ce n’est pas une ville touristique et pourtant. Ci dessus, c’est beau.

On aurait aussi nos chaînes et cassettes à changer sur nos vélos mais on nous dit qu’il n’y a pas de magasins de vélos, et oui, ils ont tous des scooters. Bon on attendra le Vietnam, on trouvera bien ca à Hanoï, espérons-le !

Ça bosse, le long d’une rivière. Et des femmes pliées en deux, les pauvres !

 A notre arrivée, nous avions remarqué que tout le monde avait son téléphone portable à la main et ça s’est vérifié tout au long de notre séjour. On trouvait que cette « portable attitude » était en train de bouleverser notre vie en France, mais ici c’est pire. Le cuisinier qui s’arrête toutes les minutes pour prendre son tél, la réceptionniste qui ne lâche pas son tel même en nous parlant, même en dansant dans la rue, certains ont leur tél… Etc. Le mal est mondial. En même temps, s’il fallait faire ce voyage sans notre tél, ça serait beaucoup moins facile

 

Nous approchons de la frontière, c’est montagneux et très beau.

 

 

 

Petit village de montagne

Une belle plante non !!

Nous sommes vite l’attraction de quartier quand on s’arrête

Jacko a parfois l’impression d’être un peu trop grand…ici à l’hôtel avec Alita (manager de l’hôtel)

Comme nous arrivons un peu en avance près de la frontière, nous nous arrêtons à Pingxiang pour une dernière journée chinoise. Nous arpentons un immense marché gorgé de fruits, légumes, viande… À vous donner le tournis, la Chine quoi !

Ici fabrication artisanale d’huile d’arachide. Tout est manuel : les femmes manipulent des sacs d’arachide qu’elles déversent dans une broyeuse…. nettoient les filtres, récupèrent les copeaux…. Zéro masque, zéro protection.

Tomates, carottes, poivrons, et tellement de légumes, racines et herbes que nous ne connaissons pas. Leur alimentation est extrêmement riche et variée

Vente de canards

Et pour finir une séquence gym, allez on bouge

Tout en musique, C’est harmonieux

 Comme il n’est pas possible de changer nos yuans contre des duongs vietnamiens en Chine, on nous indique que ça se pratique à la frontière. Alors, on a le temps, on y va et ça se vérifie. Nous changeons nos yuans restants. Et on clôture le tout par une petite fondue chinoise ce soir. Cool

Oh Chine mystérieuse ! Après un mois à tes côtés nous avons de la peine à te comprendre. Hommes et femmes, vous nous avez accueillis avec votre grand cœur généreux. Un pays qui bouge, qui travaille, qui avance; duquel il se dégage une puissance phénoménale à la fois remarquable mais aussi très inquiétante. Parfois Jacques éprouve des frissons devant autant de chantiers entrepris de partout qui détruisent à tout jamais une si belle nature, aujourd’hui ce pays semble trop petit, pourquoi, pour qui construit-on des immeubles par milliers ? Ce qui m’interpelle le plus, moi, ce sont les conditions de travail. Jiang nous précise que ce qui se pratique ici en dehors des cadres, fonctionnaires et certaines professions, c’est le 9x9x6…de 9h à 9h, 6j par semaine doit 72h de travail… ils le font souvent pour assurer les études de leurs enfants. Ils ont franchement du mérite… Et nous, on se balade. Ça questionne quand même.

Si tout va bien, nous devrions revenir en mars ou avril par le sud ouest pour rejoindre au nord la route de la soie et les pays du moyen Orient avant de regagner l’Europe

Bye bye China, à bientôt