Les voici les voilà nos champs du Cambodge.
Mais où sont donc passées nos rizières 😴 ? Disparues, elles laissent place à une immense plantation de bananiers que nous longeons sur plusieurs km.
Cette zone est également occupée par des plantations d’hevea à perte de vue, dont on récupère le latex en faisant une saignée sur le tronc pour la fabrication du caoutchouc de nos pneumatiques.
Allez ne rigolez pas ; au même titre que les palmiers, ces plantations provoquent un gigantesque déséquilibre dans la nature. Nous sommes conscients des dégâts des palmiers avec les « fameuses » huiles. Mais beaucoup moins avec les hevéas qui nous permettent de rouler sans se soucier des dégâts que nous causons !! Le Cambodge est le huitième producteur mondiale de latex. Les plantations Cambodgiennes sont très performantes, le sol et le climat sont très favorables et permettent d’être les plus productives du monde.
De très grandes plantations de manguiers également. Premier constat : les structures d’exploitations agricoles sont imposantes dans ce secteur. Nous croisons des tracteurs Russes. Tiens tiens y aurait il un rapprochement à faire avec la politique du pays ? Pour les novices en mécanique agricole, les russes ne possèdent pas de matériels très sophistiqués, c’est du très rustique je dirai.
Nous nous rapprochons une fois de plus du Mekong et, surprise surprise, le riz est de retour. Je ne suis pas expert en riziculture, dans le Trieves c’est un peu frais voyez vous. 🤔 Mais il me semble que l’on doit faire ici deux récoltes par an. Les plantations sont pour la plupart encore très vertes.
Oh les oreilles des bovidés sont bien longues ici, et pourquoi une bosse, une robe toute blanche aussi. Ce sont tout simplement des grands zébus. Ils sont pour la plupart logés sous les maisons où très proche.
Nous sommes très proche des berges du fleuve qui est à sont niveau le plus bas libérant ainsi de grandes surfaces mise en culture avant la nouvelle remontée des eaux. Beaucoup de légumes haricots etc… Du maïs récolté tous les jours pour manger les épis cuis à la braise ou à la vapeur et le reste de la plante pour nos zébus. Bien sûr le transport se fait avec nos petites motos favorites.
Oh OH regardez un peu comment on transporte les objets ou matériaux les plus divers dans ce pays.
Intéressons nous un peu à ces engins remarquables
La base : une petite moto renforcée. La selle coupée pour fixer l’attelage. Les suspensions arrière doublées voir triplées. Les rayons de la roue arrière remplacés par des rayons fabriqués dans du fer à béton de 8 millimètres. Bref, un vrai chef œuvre d’ingéniosité.
Et pour les longues distances comme ci-dessus, on rajoute des réservoirs à essence sur la remorque et encore plus étonnant des réservoirs d’eau qui vont servir à refroidir le moteur via un goutte à goutte sur les ailettes du moteur, le système D quoi !!! 😇. Tous les 20 km, nous doublons notre convoi, en panne sèche. Le réservoir du chauffeur étant vide, cette fois il faut remettre une petite bière, manger une soupe et ça repart..🤭

incroyable. Regarder un peu le chargement de manges. Plusieurs centaines de kg +le poids de la remorque.
Dépêchez vous un marteau, un peu de fer, de la soudure, une petite moto, un essieu de vieille voiture. Quelques heures de travail et vous allez pouvoir construire vous même un nouveau modèle de camping-car pour venir nous rejoindre.. Vous avez toutes les astuces… On vous attend😴AAh n’oubliez pas le hamac..
Il est temps que je vous parle des BAMBOUS. Vous savez ! ces grandes plantes qui peuvent atteindre 10 m de haut qui poussent très vite et le long des cours d’eau. Elles sont sous nos yeux tout le long du Mekong et ont de multiples utilisations. Barrière pour protéger les cultures, les maisons, les chantiers, échafaudages des maçons, radeaux, ponts, contenant pour la cuissons etc etc..
Bien sûr aussi des corbeilles. Comment peut on faire une corbeille avec un bambou de 10 m de long et 20 cm de circonférence ?
Facile mais avec de la patience.. On partage le bambou en long sur une extrémité avec un outil tranchant, puis on le pousse sur un coin en bois pour le fendre en deux tout le long, et on recommence cette opération sur la moitié et ainsi de suite jusqu’à obtenir des petites lanières de quelques millimètres d’épaisseur. Et maintenant on confectionne nos paniers.
Je vous glisse un petit secret. Certains confectionnent même des vélos en bambou qui sont paraît-il très bien.
Mekong ici Mekong là. Une véritable richesse pour les pays qu’il traverse. Tout le long de ses berges l’homme s’est installé. Dans chaque village, plus on descend, plus la pêche occupe une place importante. Une véritable économie qui occupe beaucoup de monde. Les hommes sur leurs barques jettent des filets sans relâche dans l’eau de ce grand fleuve en quête de poissons que les femmes vendront par la suite sur les marchés au alentours.
Comment finir sans vous parler des cocotiers qui sont sous nos yeux tous les jours au bord de notre route, ils fournissent de magnifiques noix de coco qui remplissent les étalages.
Au revoir campagne Cambodgienne, nous reviendrons te voir le long de la côte, dans une quinzaine de jours après notre 2ème passage au Vietnam.
Merci pour l’explication sur la confection des paniers.
Dit, Jacques, vu le succés du bio, de l’écologie et du vélo en France, on devrait lancer la mode du vélo en bambou en France.
Le vélo écolo à 100 %.
Une sacrée leçon aux toujours plus modernes, toujours plus de technologie.
Bises.
Vincent
super impressionnant ses chargements
Bravo !!! Ca me rappelle mon périple au Laos a moto avec coco et Agnès et Yves !!
Qui des deux redige ce beau texte?
Vive l Asie !!
Bises
Mino
C’est toujours un plaisir de vous lire.
Je constate même que la rubrique « du côté des champs » se développe vers la mécanique et l’artisanat local.
Bravo, quel récit complet.
On attend avec impatience le prochain billet.
Bises à tous les deux
Manue